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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 19:44

Eduardo Galeano

 

 


Né à Montevideo, en Uruguay, en 1940, Eduardo Galeano a été rédacteur en chef de l’hebdomadaire Marcha et directeur du quotidien Época  En 1973, lors du coup d'État militaire, il s'est exilé en Argentine où il a fondé et dirigé la revue Crisis, puis en Espagne, suite à un nouveau coup d'État. Il est retourné vivre en Uruguay en 1985.

Journaliste prolifique, il est l'auteur de nombreux livres dont huit ont été publiés en français :
- Les Veines ouvertes de l'Amérique latine (Plon, 1999)
- Le Football, ombre et lumière (Climats, 1998)
- Le Livre des étreintes ( La Différence 1995)
- Amérique, la découverte qui n'a pas encore eu lieu (Messidor, 1992)
- Jours et Nuits d'amour et de guerre (Albin Michel 1987) - Une certaine grâce (Nathan, 1990)
- La trilogie Mémoire du feu - Les Naissances, Les Visages et les masques, Le Siècle du vent (Plon 1985 et 1988)
- Vagamundo (Actes sud, 1985)
- La Chanson que nous chantons (Albin Michel, 1977)

 

 

 

 

 

La planète comme shopping center

 

L’empire de la consommation
Par Eduardo Galeano, mars 2007

 

Le droit au gaspillage, privilège de quelques-uns, est censé être une liberté collective. La civilisation actuelle ne laisse pas dormir les fleurs, ni les poules, ni les gens. Dans les serres, les fleurs subissent la lumière en continu, afin qu’elles fleurissent plus vite. Dans les usines à œufs, même les poules ont été interdites de nuit.  Les gens ont également été condamnés à l’insomnie, à cause de l’anxiété d’acheter et de l’angoisse de payer.

 

 


 
Bénis, Seigneur, ces aliments, que même toi tu ne mangerais pas. Amen.
Juan Kalvellido, Tlaxcala

 

 


L’explosion de la consommation dans le monde actuel fait plus de bruit que toutes les guerres et met le monde plus en émoi que tous les carnavals. Comme le dit un vieux proverbe turc : « Qui boit à crédit, se soûle deux fois ».
La bringue étourdit et obscurcit le regard ; cette grande soûlerie universelle semble ne pas avoir de limites, ni dans le temps, ni dans l’espace. Mais tout comme le tambour, la culture de la consommation fait beaucoup de bruit parce qu’elle est vide. Et au moment de vérité, quand le bruit cesse et la fête finit, l’ivrogne se réveille tout seul, avec pour seule compagnie son ombre et la facture des pots cassés.

 

 

L’expansion de la demande se heurte aux frontières imposées par le système même qui l’a engendrée. Tout comme les poumons ont besoin d’air, le système a besoin à la fois de marchés de plus en plus vastes et ouverts et de matières premières aussi bien que d’une force de travail humaine, payées à des prix aussi bas que possible. Le système parle au nom de tous, adressant à tous ses ordres impérieux de consommation, diffusant parmi tous la fièvre de l’achat, bien que de toute façon et pour la plupart de gens, cette aventure commence et finisse sur l’écran de télévision. La plupart de gens, endettés afin de posséder des choses, finissent par n’avoir que des dettes qui servent à payer des dettes qui créent de nouvelles dettes, et finissent par consommer des fantaisies parfois matérialisées grâce à la délinquance.

 

 

Le droit au gaspillage, privilège de quelques-uns, est censé être une liberté collective. Dis-moi combien tu consommes, je te dirai qui tu es. Cette civilisation ne laisse pas dormir les fleurs, ni les poules, ni les gens. Dans les serres, les fleurs subissent la lumière en continu, afin qu’elles fleurissent plus vite. Dans les usines à œufs, même les poules ont été interdites de nuit. Les gens ont également été condamnés à l’insomnie, à cause de l’anxiété d’acheter et de l’angoisse de payer. Ce mode de vie n’est pas très salutaire pour les gens, mais il l’est pour l’industrie pharmaceutique.

 

 

Les USA consomment la moitié des sédatifs, des anxiolytiques et autres drogues chimiques vendues légalement dans le monde, et plus de la moitié des drogues interdites qui sont vendues illégalement. Cette réalité n’est pas négligeable si l’on tient compte du fait que la population des USA ne constitue qu’à peine 5% de la population mondiale. 

 

 

«Celui qui passe son temps à se comparer aux autres est malheureux», se lamente une femme du quartier du Buceo, à Montevideo. La douleur de ne plus être, chantée jadis par les tangos, a laissé place à la honte de ne rien avoir. Un homme pauvre est un pauvre homme. «Quand on n’a rien, on pense que l’on ne vaut rien », dit un jeune homme dans le quartier de Villa Fiorito, à Buenos Aires. Et dans la ville dominicaine de San Francisco de Macorís, un autre homme dit : « Mes frères travaillent pour les marques. Ils vivent pour s’acheter la marque et suent sang et eau pour arriver à payer les frais ».

 

 

Invisible violence du marché : la diversité est l’ennemi de la rentabilité et l’uniformité s’impose. Partout, la production en série, à échelle gigantesque, dicte ses incontournables règles de consommation. Cette dictature de l’uniformisation obligatoire est plus dévastatrice que n’importe quelle dictature à parti unique car elle impose, partout dans le monde, un mode de vie qui clone les êtres humains comme s’il agissait des photocopies d’un consommateur idéal.   

 

 

Le consommateur idéal est l’homme qui ne bouge pas. Cette civilisation mélange quantité et qualité, embonpoint et bonne alimentation. Selon la revue scientifique The Lancet, « l’obésité sévère » a augmenté de presque 30% dans la population jeune des pays les plus développés dans la dernière décennie. Selon une recherche récente du Centre de Sciences de la Santé de l’Université du Colorado, l’obésité a augmenté de 40% parmi les enfants nord-américains dans les seize dernières années. Le pays inventeur des repas et boissons light, des diet food et des aliments fat free, compte le plus grand nombre de personnes grosses du monde. Le consommateur idéal ne gare la voiture que pour travailler et pour regarder la télé, assis devant le petit écran, il passe une moyenne de quatre heures par jour à dévorer des aliments en plastique.  

 

 

C’est le triomphe de la poubelle déguisée en nourriture : petit à petit, cette industrie conquiert les palais du monde et casse en mille morceaux les traditions culinaires locales. Dans certains pays la tradition du bien manger vient de loin, compte sur des milliers d’années de raffinement et de diversité, et constitue un héritage collectif qui appartient non seulement aux tables des riches, mais aux fourneaux de tout le monde. Ces traditions, ces signes d’identité culturelle, ces fêtes de la vie, sont en train d’être troublées radicalement par l’imposition du savoir chimique et unique : la mondialisation du hamburger, la dictature du fast food. La plastification des aliments à l’échelle mondiale, œuvre du Mac Do, Burger King et d’autres entreprises, réussit à violer le droit à l’autodétermination en ce qui concerne la gastronomie : un droit sacré, car la bouche est l’une des portes de l’âme.  

 

 

La Coupe du monde de football de 1998 a confirmé, parmi d’autres choses, que la MasterCard tonifie les muscles, que le Coca-Cola offre la jeunesse éternelle et que le menu MacDo est incontournable pour un bon athlète. L’immense armée de MacDo bombarde de hamburgers les bouches des enfants et des adultes sur toute la planète. La double arche du M a servi d’étendard pendant la récente conquête des pays de l’Est de l’Europe. Les queues devant le MacDo de Moscou, inauguré en fanfare en 1990, ont été le symbole de la victoire de l’Occident avec autant d’éloquence que la chute du Mur de Berlin.   

 

 

 
Crossroads of the World, “Carrefour du monde”, le premier shopping center de Holywwod
(Robert V. Derrah, 1935),  6671 Sunset Boulevard, Los Angeles

 

 

Signe de ces temps, cette entreprise, qui incarne les vertus du monde libre, nie à ses employés la liberté d’affiliation à tout syndicat. McDonald’s viole ainsi un droit qui est légal dans les nombreux pays où il est présent. En 1997, quelques travailleurs membres de ce que l’entreprise appelle la Macfamille ont essayé de se syndicaliser dans un restaurant de Montréal : le resto a fermé. Cependant, en 1998, les employés du MacDo d’une petite ville près de Vancouver ont réussi cet exploit digne du livre Guinness des records.

 

 

Les masses consommatrices reçoivent des ordres dans un langage universel : la publicité a réussi là où l’espéranto avait échoué. N’importe qui, dans n’importe quel lieu au monde, comprend les messages transmis par la télé. Ces 25 dernières années, les frais publicitaires ont été mondialement doublés. Grâce à cela, les enfants pauvres boivent de plus en plus de coca-cola et de moins en moins de lait, et le temps libre devient le temps de la consommation. Temps libre, temps prisonnier : les maisons sans beaucoup de moyens n’ont pas de lit mais elles ont une télé, et la télé a la parole. Ce petit animal acheté à crédit est la preuve de la vocation démocratique du progrès : il n’écoute personne, mais à tous il parle. C’est comme ça qu’aussi bien les riches que les défavorisés apprennent les vertus de la voiture dernier modèle, ainsi que les avantages du taux d’intérêt de telle ou telle banque. 

 

 

Les experts savent comment transformer les marchandises en instruments magiques contre la solitude. Les choses possèdent des attributs humains : elles caressent, tiennent compagnie, comprennent, aident, le parfum t’embrasse et la voiture est l’ami qui ne te laisse jamais tomber. La culture de la consommation a fait de la solitude le marché le plus lucratif. On remplit les trous du cœur en les bourrant soit de choses, soit du rêve de les posséder. Et les choses ne font pas qu’embrasser, elles peuvent également devenir le symbole de l’ascension sociale, sauf-conduit pour traverser les douanes de la société de classes, clefs qui ouvrent des portes interdites. Plus les choses sont exclusives et mieux c’est : les choses te choisissent et te sauvent de l’anonymat social. D’habitude, la fonction de la publicité ne consiste pas à donner des renseignements sur le produit, car ce n’est pas le plus important, sinon à compenser les frustrations et à nourrir les fantaisies : Qui voulez-vous devenir par l’achat de cet after-shave ?

 

 

Le criminologiste Anthony Platt a observé que les délits de rue ne sont pas seulement le fruit de la pauvreté extrême, mais aussi de l’éthique individualiste. D’après Platt, l’obsession sociale du succès a une incidence décisive sur l’appropriation illégale d’objets. J’ai toujours entendu dire que l’argent ne fait pas le bonheur.  Cependant, n’importe quel téléspectateur pauvre a des raisons plus que suffisantes pour penser que celui-ci offre quelque chose de tellement proche du bonheur que la différence n’est qu’une affaire de spécialistes.

 

 

Selon l’historien Eric Hobsbawm, le XXe siècle a mis fin à sept mille ans de vie humaine fondé sur l’agriculture depuis l’apparition des premières cultures, à la fin du paléolithique. La population mondiale s’urbanise et les paysans deviennent des citadins. En Amérique du Sud on trouve des champs vides et d’énormes fourmilières urbaines : les villes les plus grandes du monde et les plus injustes. Les paysans, expulsés de leurs terres par l’agriculture moderne d’exportation et par l’érosion, envahissent les banlieues. Ils croient que Dieu est partout, mais ils savent d’expérience qu’il se trouve dans les grandes villes. Les villes promettent du travail, de la prospérité et un avenir pour leurs enfants. Ceux qui attendent dans les campagnes regardent la vie passer et meurent en baillant, alors que c’est dans les villes que la vie se passe, et les appelle. Entassés dans des taudis, la première chose que les nouveaux venus apprennent est que le travail manque, qu’il y a trop de bras, que rien n’est gratuit et que les produits de luxe les plus chers sont l’air et le silence.

 

 

Frère Giordano da Rivalto prononce à Florence un éloge des villes au début du XIVè siècle. Il dit que les villes grandissent car « les gens aiment se rencontrer ». Se rencontrer, se rassembler. Or, qui rencontre qui ? L’espoir rencontre t-il la liberté ? Le désir rencontre-t-il le monde ? Et les gens, rencontrent-ils d’autres gens ? Si les relations humaines ont été réduites à des relations entre des choses, combien de personnes rencontrent des choses ?

 

 

Le monde entier devient un grand écran télé où nous pouvons regarder les choses, mais jamais y toucher. Les marchandises bon marché envahissent et privatisent les espaces publics. Les gares de bus et de train, qui étaient des espaces de rencontre il n’y a pas si longtemps, deviennent maintenant des espaces d’exhibition commerciale.

 

 

Le shopping center ou shopping mall, la vitrine par excellence, impose sa présence écrasante. Les multitudes se rendent en pèlerinage à ce temple principal où se célèbrent les messes de la consommation. La plupart des fidèles contemplent, en extase, les choses que leurs poches ne peuvent pas se permettre, alors que la minorité acheteuse s’expose au bombardement de l’offre incessante et exténuante. La foule qui monte et descend les escaliers mécaniques voyage à travers le monde : les mannequins sont habillés comme à Paris ou Milan, les machines sonnent comme à Chicago et la contemplation et l’écoute restent gratuites. Les touristes venus des villages de l’intérieur ou d’autres villes qui n’ont pas encore mérité ces bénédictions du bonheur moderne, posent pour la photo, au pied des marques internationales les plus connues, de même qu’ils le faisaient auparavant sur la place, aux pieds de la statue du grand homme. Beatriz Solano observe que les habitants des banlieues vont au center, au shopping center, comme avant ils allaient au centre-ville. La promenade traditionnelle des week-ends est remplacée par l’excursion à ces centres urbains. Les visiteurs, coiffés, douchés, aux habits bien repassés et dans leurs plus beaux atours vont à une fête où ils n’ont pas été invités, mais où, au moins, il leur reste permis de regarder. Des familles au complet partent en voyage dans la capsule spatiale qui parcourt l’univers de la consommation, où l’esthétique du marché a dessiné un paysage incroyable de mannequins, de marques et d’étiquettes. 

 

 

La culture de la consommation, culture de l’éphémère, condamne tout à l’oubli médiatique. Tout change au rythme vertigineux de la mode, au service du besoin de vendre. En un clin d’œil, les choses vieillissent et sont remplacées par d’autres articles également fugaces. La seule chose qui demeure de nos jours est l’insécurité, car les marchandises, aussi volatiles que le capital qui les finance et que le travail qui les produit, sont fabriquées pour disparaître aussi tôt. L’argent vole à la vitesse de la lumière : hier il était là-bas, aujourd’hui il se trouve ici et demain, qui sait où, et pendant ce temps tous les travailleurs sont des chômeurs potentiels. Paradoxalement, les shopping centers, les royaumes de la fugacité, offrent la plus réussie des illusions de sécurité. Ils résistent au temps, sans âge et sans racines, sans jour, ni nuit, ni mémoire, et ils existent hors du temps, au-delà des turbulences de la dangereuse réalité du monde. 

 

 

Les maîtres du monde utilisent le monde comme s’il était jetable : une marchandise à vie éphémère qui s’épuise comme le font, à peine elles sont nées, les images lancées par la mitrailleuse de la télé, les modes et les idoles lancés sans trêve sur le marché par la publicité.  Mais, où ailleurs pouvons-nous déménager ? Tout le monde est-il obligé de croire que, ayant décidé de la privatisation de l’univers lorsqu’il était de mauvaise humeur, Dieu a vendu la planète à quelques entreprises ? La société de la consommation est un attrape-nigauds. Ceux qui tiennent les rênes font semblant de l’ignorer, mais tous ceux qui ont des yeux peuvent voir que la plupart des gens consomment peu, très peu ou rien, afin de garantir l’existence du peu de nature qui nous reste encore. L’injustice sociale n’est pas une erreur à corriger, ni un défaut à surmonter : il s’agit d’un besoin essentiel. Nulle nature n’est en mesure de nourrir un shopping center de la taille de la planète.

 

Original  ecoportal.net
Traduit de l'espagnol par Paz Gómez Moreno et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non commercial ; elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l'intégrité et d'en mentionner sources et auteurs.

 

URL de cet article : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2749&lg=fr
Deutsche Fassung : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2444&lg=de

 

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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 12:10

 

Licite et illicite: principes adoptés par l’Islam 

 

 

« Guide nous sur le droit chemin » Coran 1/6.

 

« La recherche du licite est une obligation pour chaque musulman » Hadith du prophète Muhammad (PBSL) et rapporté par Ibn Massoud.

 

« Mangez d’excellentes nourritures ! Faites le bien » Coran 23/51.

 

« L’obéissance à Dieu est l’un des coffres de Dieu ; sa serrure est l’imploration dont la clef est une bouchée licite » Yahya Ibn Moûedh.

 

« Il égare qui il veut et mène à la voie droite qui il veut » Coran 14/4.

 

La probité à l’égard du licite est de quatre degrés : gens justes ( renonciation à l’impiété, injustice et désobéissance, probité à l’égard des fatwas), gens pieux ( probité à l’égard de tout ce qui pourrait être décrété illicite mais qui est permis), gens dévots ( ce qui n’est pas mal de crainte de ce qui pourrait l’être), gens purs ( ce qui pourrait emmener une chose détestable).

 

« N’importe quelle goutte ou morceau d’impureté, liquide ou solide, dans une sauce, une nourriture ou dans une graisse rendent le tout illicite à la consommation » Al Ghazâli.

 

PRINCIPES

1/ La règle originelle est : tout est la permission

Coran 2/29, 45/13, 31/20, 19/64, 6/119, 42/21, 10/59. Tout rite cultuel doit provenir d’un ordre divin.

2/ La détermination du licite et de l’illicite est une prérogative exclusive de Dieu

Coran 42/21, 9/31, 10/59, 16/114 à 119.

3/ L’action d’interdire le licite et permettre l’illicite va de pair avec l’associationnisme

Coran 5/103 à 104, 5/32, 5/33, 5/87, 5/88.

4/ L’interdiction ne concerne que ce qui est impur et nocif

Coran 6/146, 6/160, 4/160, 4/161, 7/157, 2/219, 5/4, 5/5, 2/220.

5/ Il y a dans le licite ce qui nous permet de nous passer des choses interdites

Coran 4/26 à 28.

6/ Tout ce qui mène à l’interdit est lui même interdit

Chacun supporte une part en rapport avec le degré de sa participation. Exemple avec le vin pour celui qui boit, le presse, le transporte, mange le prix…

7/ La ruse pour faire passer l’interdit est interdite

Exemple : le vin en eau de vie, le ribat en bénéfice…

8/ La bonne foi n’excuse par l’interdit

coran 23/51, 2/172.

9/ Fuir les choses équivoques de peur de tomber dans l’interdit

Coran 6/119.

10/ L’interdit est interdit à tous

Coran 3/75 exemple : le vol.

11/ La nécessité abolit l’interdiction

Coran 2/173, 22/185, 5/6, 4/28.

Travail associatif sur les ouvrages d'Al Ghazâli et Quardawi

 

 

 

 

 

 

 

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12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 13:33
Halal, les nouvelles tendances
Publié le : dimanche 28 janvier 2007.
 
 | 
Pour la première fois, une première base de données sur les motivations de la consommation Halal en France a été effectuée. Choix religieux ou de consommateurs, ou les deux ? Nouvelle mode ou nouvelle donne dans le paysage socio-religieux français ?

Deux universitaires, Florence Bergeaud-Blackler, sociologue à l’unité d’anthropologie de l’université Aix-Marseille, et Karijn Bonne, doctorante à l’université de Gand (Belgique), se sont associées pour réaliser une première base de données sur les motivations de la consommation halal en France. Cette base de données a été réalisée à partir d’une enquête menée auprès de consommateurs de ces produits, au Bourget, lors des rencontres annuelles de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) qui se sont déroulées en mars dernier. Cinq cent soixante-seize personnes maghrébines (1/3) et Français d’origine maghrébine (2/3) ont répondu à un questionnaire anonyme d’environ sept pages portant sur leurs habitudes d’achat et de consommation, la part de consommation de produits halal dans leur consommation alimentaire, le type de produits achetés et consommés, les qualités qu’ils attribuent aux produits halal, leur investissement religieux, etc. L’enquête n’avait pas pour but de calculer la part de consommation de produits halal en France mais plutôt de décrire les attitudes de ce type de clientèle. Pour la très grande majorité des personnes interrogées, manger halal est une conduite systématique. Seules 14,1 % des personnes interrogées ont déclaré manger des produits non halal, leur consommation restant majoritairement halal (tous types de produits confondus). Les autres (85,9 %) ont déclaré manger exclusivement halal. Cette tendance est confirmée et même accentuée chez les moins de trente ans et chez les jeunes nés en France ou arrivés en France avant l’âge de 15 ans. Lorsque les consommateurs mangent halal, ils le font autant que possible de façon systématique, les conduites de consommation occasionnelles étant minoritaires, et le plus souvent non souhaitées. L’idée d’une consommation halal événementielle liée à une période de fête semble s’évanouir : la consommation halal est une consommation quotidienne motivée par le tabou du porc et ce qui s’apparente de plus en plus à un tabou de la viande non halal. L’enquête montre que manger halal est considéré comme une obligation religieuse. On s’y soumet de la même façon, que l’on soit croyant, pratiquant occasionnel ou assidu. Autrement dit, on peut avoir une pratique très faible et manger des produits halal systématiquement et, inversement, avoir une pratique très régulière et ne manger des produits étiquetés halal qu’occasionnellement. La motivation religieuse est loin d’être l’unique déterminant de la consommation halal. Consommer de la viande halal procure d’autres avantages. L’enquête montre que les répondants pensent, pour la très grande majorité que la viande halal a meilleur goût, qu’elle a des qualités sanitaires supérieures, qu’elle est meilleure pour la santé et que le procédé d’abattage dont elle est issue est moins pénible pour l’animal. Ces premiers résultats n’avaient pas pour ambition de refléter les motifs de consommation des produits halal pour l’ensemble de la population d’origine maghrébine résidant en France. Ils révèlent toutefois quelques grandes tendances caractéristiques de la demande halal d’une population urbaine dès lors que l’offre de produits est « facilement » accessible. En guide de synthèse de ces premiers résultats. La motivation de consommation est religieuse mais elle n’est pas fonction de l’intensité de la pratique. Par ailleurs, les consommateurs interrogés sont, comme l’ensemble des consommateurs français, préoccupés par la sécurité et la qualité des aliments et, pour eux, la certification halal peut garantir ces qualités. Les institutions religieuses (toutes tendances confondues) peuvent aux yeux des consommateurs garantir le caractère halal des produits. L’information sur les produits halal est jugée par la majorité insuffisante. La base de données est loin d’avoir été exploitée dans son intégralité. Son traitement sera complété par d’autres types d’enquête « qualitative » comme l’organisation de Focus Group, et d’entretiens avec des professionnels de la boucherie halal en France et en Belgique. Pour les auteures française et belge, ces premiers résultats permettent de s’interroger d’ores et déjà sur plusieurs points. L’adéquation entre l’offre et la demande de ces produits : si la consommation halal est exclusive pour une majorité, on peut s’interroger sur les logiques qui dictent la qualité et les prix de ces produits et leurs conséquences. Par exemple, les produits halal sont-ils suffisamment contrôlés d’un point de vue nutritionnel ? L’adéquation entre l’offre et la demande de certification. Du point de vue des consommateurs, les institutions religieuses offrent plus de garantie. Les études sur l’offre halal montrent qu’elles sont peu présentes dans le secteur productif et que, sans réglementation du terme halal, ce sont de multiples entreprises commerciales se présentant comme musulmanes qui choisissent leur définition du halal. Une clarification s’impose donc entre institutions religieuses et les nombreux organismes privés de certification qui mobilisent, sans contrôle, des symboles religieux. Les consommateurs attendent beaucoup des produits halal : sécurité, qualité, nutrition. Mais se donnent-ils les moyens de leurs exigences ? Les discours communautaristes prennent souvent le pas sur une réflexion de fond. Or la qualité de « musulman » n’offre pas toutes les garanties ! Une distribution plus claire des responsabilités entre les professionnels agissant au niveau de la production, du contrôle et de la distribution serait souhaitable. Les consommateurs devraient prendre leur part de responsabilité. Pour les auteurs, cela pourrait passer, par exemple, par la constitution d’associations de défense de consommateurs, à condition qu’elles soient strictement indépendantes des entreprises productives.

Samedi 27 Janvier 2007 Florence Bergeaud-Blackler

Source : http://www.sezamemag.net

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12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 09:30

A'ûdhu bi-l-lâhi mina shytâni r-rajîm

Bismi l-lâhi r-rahmâni r-rahîmi

Sallam alikoum chers frères et soeurs,

L'association ASIDCOM participera, inshâ allah,

à la 5ème rencontre annuelle des musulmans du sud,

le dimanche 20 mai 2007/1427H.

au parc Chanot de Marseille, organisée par l'UOIF

De 17H30 à 18H45, au petit amphithéâtre,

salle de 200 à 300 personnes

Témoignage sur les projets et actions concrètes de l'association

avec la présence

de Hadj Abdelaziz Bernard Di Spigno, président fondateur,

et de Nabil Hocine, secrétaire général.

Merbébikoum !(soyez les bienvenus)!

Sallam alikoum wa ramatoullah wa barakatû.

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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 08:30
12ème législature
Question N° : 118943  de  Mme   Andrieux Sylvie ( Socialiste - Bouches-du-Rhône ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
  Question publiée au JO le :  20/02/2007  page :  1670
  Réponse publiée au JO le :  01/05/2007  page :  4065
 
Rubrique :  agroalimentaire
Tête d'analyse :  réglementation
Analyse :  abattage rituel
Texte de la QUESTION : Mme Sylvie Andrieux souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêchesur la question des conditions de l'abattage rituel du 31 décembre 2006 à l'occasion de la fête de l'Aïd el-Kébir. La fête musulmane de l'Aïd al-Adha (ou Aïd et Kébir), qui dure trois jours, devait débuter le dimanche 31 décembre 2006. En raison de cette date et du jour férié du 1er janvier 2007, de nombreux abattoirs avaient averti les pouvoirs publics qu'ils n'ouvriraient pas leurs portes. Les discussions au sein du comité de pilotage interministériel, s'étaient révélées très « animées », d'autant que le Gouvernement brandissait la menace des réquisitions. Quelques jours avant la date prévue, le premier jour de l'Aïd a été avancé, en France, au samedi 30 décembre, ce qui a ainsi permis à la majorité des animaux sacrifiés d'être abattus dans les nombreux abattoirs ouverts. Pour autant, il semble que de nombreux ovins ont encore été égorgés clandestinement en cette fin d'année 2006. Des associations évaluent leur nombre à plus de 70 000. Dans ces conditions, elle lui demande de lui préciser les mesures techniques qu'il entend prendre afin de préserver à la fois le respect du bon déroulement des rituels des fidèles ainsi que l'absence de souffrance des animaux.
Texte de la REPONSE : La dernière fête de l'Aïd AI Adha s'est déroulée le samedi 30 décembre 2006. Certains abattages ont cependant eu lieu les jours qui précédèrent et qui suivirent la date officielle de la fête. De nombreux abattoirs pérennes ont ouvert leurs portes à cette date, et aucun préfet n'a eu recours aux procédures de réquisition. Une quarantaine d'abattoirs a également été agréée de manière temporaire pour la bonne organisation de cette fête afin de répondre aux besoins des consommateurs musulmans dans les régions dépourvues en abattoirs pérennes. Au cours de cette fête, 25 sites d'abattage clandestins ont été découverts par les services vétérinaires, grâce à l'étroite collaboration avec les services de police et de gendarmerie. Sur ces sites clandestins, 2 249 ovins avaient été abattus. Leurs carcasses ont été saisies par les services vétérinaires et des procès-verbaux ont été systématiquement dressés. Par ailleurs, les informations sanitaires diffusées depuis de nombreuses années auprès des communautés musulmanes ainsi que l'organisation très en amont de la fête avec ces mêmes communautés contribuent à la diminution de ces pratiques illégales. Depuis la publication de l'ordonnance n° 2006-1224 du 5 octobre 2006 prise pour l'application du II de l'article 71 de la loi d'orientation agricole n° 2006-11 du 5 janvier 2006, l'abattage clandestin entre dans la catégorie des délits et son auteur encourt six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende. Des recherches actives d'abattages clandestins sont également organisées tout au long de l'année et sont renforcées pour l'organisation des fêtes de l'Aïd Al Adha.
SOC 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O
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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 13:28

Bernard Godard, co-auteur des « Musulmans en France » : « Le Conseil français du culte musulman ? Il est là pour durer »

Par Ian Hamel
jeudi 3 mai 2007

Publié sur http://www.oumma.com

« Les musulmans en France » (*) est un livre fort utile si vous souhaitez toucher du doigt les méthodes de travail d’un policier rigoureux. Bernard Godard, commandant de la police nationale, a été fonctionnaire des Renseignements généraux de 1985 à 1997. En charge du dossier « islam » auprès des ministres Jean-Pierre Chevènement et Daniel Vaillant de 1997 à 2002, il est considéré par certains comme « le meilleur spécialiste du dossier islam de France ». Ce qui fait dire à Vincent Geisser et à Aziz Zemouri dans « Marianne et Allah », que ce diplômé de sociologie de 56 ans est à la fois « craint », « respecté » et « admiré ».

Depuis 2002, l’ancien flic est chargé de mission au Bureau central des cultes du ministère de l’Intérieur. Bernard Godard n’a pas choisi la facilité, qui consistait à jouer la carte du sensationnalisme. Il nous livre, au contraire, un ouvrage pédagogique, indispensable pour comprendre les multiples tendances qui traversent l’islam tricolore. En prime, l’ouvrage est agrémenté d’un dictionnaire bibliographique et d’un glossaire de sigles et notions. Sur un ton volontairement dépassionné, « Les musulmans en France » aborde des sujets aussi variés que le salafisme, l’islam à l’armée, la finance islamique ou le halâl. Il faudrait absolument offrir cet ouvrage aux candidats à l’élection présidentielle qui peinent à faire la différence en chiite et sunnite.

Vous êtes policier et vous acceptez de répondre aux questions d’Oumma ? Pourtant, dans certains milieux, on prétend encore que ce site ferait le jeu des « islamistes », ou des « islamo-gauchistes ».

Je le dis dans le livre, Oumma est une référence intellectuelle, grâce à ses débats, ses analyses politiques, ses articles historiques. D’ailleurs, des candidats aux élections présidentielles se sont exprimés sur ce site. Je n’ai donc aucun problème pour répondre à cette interview. Quant au terme « islamo-gauchisme », je l’évoque dans « Les musulmans en France », affirmant qu’Oumma est à l’origine d’initiatives de cette mouvance « islamo-gauchiste », très frondeuse vis-à-vis de l’islam institutionnel.

Contrairement à beaucoup de spécialistes autoproclamés de l’islam, vous n’affirmez pas que tous les « barbus » sont des poseurs de bombes, ou que Tariq Ramadan passe son temps à former des terroristes ?

J’ai travaillé plusieurs années sur l’anti-terrorisme. Je suis davantage satisfait de m’impliquer sur le non-terrorisme que sur le terrorisme. Pour répondre plus précisément à votre question, les personnes qui cherchent à entretenir un climat de peur le font, certes, pour des raisons politiques, idéologiques, mais aussi mercantiles. On vend davantage de livres quand on crie au loup…

Vous dédouanez Tariq Ramadan de tous liens avec Al-Qaïda. Il n’est pas non plus le porte-parole des Frères musulmans en Europe. En revanche, vous n’êtes pas très tendre avec lui, parlant d’un « prurit passager » ?

Il est incontestablement surdimensionné. En le diabolisant, une partie de l’intelligentsia française lui a donné, volontairement ou non, une épaisseur politico-religieuse qu’il n’a pas. Je m’étonne que chaque fois qu’on lui pose une question un peu épineuse sur le dogme, Tariq Ramadan renvoie systématiquement aux savants…

Comment analysez-vous l’attitude de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui, après avoir longtemps flirté avec Nicolas Sarkozy, fait siffler son nom lors de son dernier congrès annuel au Bourget ?

L’UOIF considère que le ministre de l’Intérieur les a trahis. Ce n’est pas un hasard si Fouad Alaoui, le responsable musulman le plus impliqué dans les relations avec Nicolas Sarkozy, sonne lui-même la charge contre le candidat de l’UMP.

Laissez-vous entendre que l’UOIF a des comportements similaires à ceux des Partis communistes d’autrefois : celui qui a fauté doit faire son autocritique publique ?

Je préfère dire que les Frères musulmans en général, et l’UOIF en particulier, développent une stratégie de prise en main des appareils - afin d’accéder au pouvoir - qui prime sur tout le reste. L’important est moins de résoudre les problèmes, d’apporter des solutions, que de mettre des hommes à eux dans les principaux rouages. C’est effectivement difficile de travailler avec l’UOIF.

Est-il plus facile de collaborer avec la Grande Mosquée de Paris ou avec la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) ?

Non. L’UOIF au moins possède une structure.

Que faut-il faire du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui est un peu, quelque part, votre enfant ? Le laisser mourir de sa belle mort ?

Certainement pas. Aucun des principaux candidats à l’élection présidentielle ne souhaite casser le CFCM. Sa principale qualité est d’exister, et il doit durer. Pour cela, il lui faut acquérir de la crédibilité et une légitimité. La balle est dans le camp des musulmans. Le grand handicap tient dans la fragilité des trois grandes fédérations, Grande Mosquée de Paris, UOIF et FNMF. Ajoutez les pesanteurs ethnico-religieuses…

Ne voulez-vous pas parler carrément de la mainmise de certains Etats, Maroc, Algérie, Turquie, sur le CFCM ?

Nul ne peut nier qu’il existe des liens entre certaines fédérations et des ambassades. Peut-on parler d’inféodation ? Certes, l’autorité religieuse vient souvent du pays d’origine. Mais il ne faut pas systématiser. C’est un peu plus compliqué que cela. Autrement, les Marocains, qui sont plutôt plus investis dans la gestion du culte et dans les circuits du financement moyen-oriental que les Algériens, seraient au pouvoir.

Propos recueillis par Ian Hamel

(*) Bernard Godard et Sylvie Taussig, « Les musulmans en France. Courants, institutions, communautés : un état des lieux ». Editions Robert Laffont, 454 pages.

Publié sur OUMMA.COM

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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 13:20

Site Internet de l'association de protection animal O.A.B.A., association demandant l'étourdissement dans l'abattage rituel

http://www.oaba.fr

Il est temps de ne pas s'endormir car les libertés religieuses pourraient être une nouvelle fois limitées. Après la liberté de la femme, la protection animale ! Et encore une fois, on est content d'aller nous chercher des fatwas en Egypte ou en Arabie Saoudite...Les musulmans de France et d'Europe doivent faire entendre leur voix dans ce débat d'actualité en Europe.

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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 10:00
Nouvelle liste mise à jour(douteux et illicites).
 Il s'agit d'une liste d'urgence pour faire face à l'absence d'outils à la disposition de la communauté musulmane.
Tous les commentaires sont les bienvenus.
En réduction vous pouvez coller un exemplaire sur le format carte de téléphone usagée.
Les E620 à 640(glutamates) sont indiqués par le principe de précaution de la santé.
 
http://www.asidcom.com -  A surveiller pour les consommateurs musulmans : E
101, 106a, 120, 124,  140, 141, 153, 160, 161, 163, 170
214, 215, 216, 217, 218, 219, 230, 231, 232, 233, 237, 238, 252, 270
304, 334, 335, 336, 337, 353, 354,
422, 430, 431,432, 433, 434, 435, 436, 441, 442, 444, 445, 470, 471, 472,
473, 474, 475, 476, 477, 478, 479, 480, 481, 482, 483,484,485,
491, 492, 493, 494, 495, 542, 570,571,572,573, 620, 621, 622,
623,626,627,628,629, 630, 631, 632, 633, 634, 635, 640, 900,
904, 905, 910, 913, 914,915, 920, 921, 952,966, 1000, 1104.

 

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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 07:30

Conditions d'abattage rituel en France 12 ème législature
Question écrite n° 26618 de M. André Vantomme (Oise - SOC)
  • publiée dans le JO Sénat du 15/03/2007 - page 563

M. André Vantomme appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conditions d'abattage rituel en France. L'abattage rituel est une technique d'abattage des animaux de consommation liée à des prescriptions religieuses strictes et parfaitement établies. Il est autorisé en France afin de garantir le libre exercice des pratiques religieuses israélites (viande dite « casher ») et musulmanes (viande dite « halal »). Toutefois, l'abattage rituel constitue une importante dérogation aux règles générales de l'abattage classique, qui imposent un étourdissement préalable des animaux avant leur saignée (art. R. 214-70 du code rural). Or, certains abattoirs ne pratiquent pas l'étourdissement des animaux, ce qui constitue une violation flagrante des règles nationales et européennes de protection animale. En outre, l'absence de dispositif de contention mécanique pour maintenir les animaux avant leur saignée, qui s'impose si l'étourdissement préalable n'est pas pratiqué, a été constaté dans de nombreux abattoirs. Compte tenu de ces éléments, il lui demande quel est son sentiment sur le sujet et s'il entend prendre toutes les mesures propres à garantir le respect des règles générales de l'abattage et leur application lors des abattages rituels (pré-étourdissement des animaux ou équipement de contention mécanique).


Réponse du Ministère de l'agriculture et de la pêche
  • publiée dans le JO Sénat du 26/04/2007 - page 858

Les services du ministère de l'agriculture et de la pêche et ceux du ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire ont cherché des solutions permettant de concilier le légitime attachement des musulmans à l'abattage rituel avec le nécessaire respect des dispositions réglementaires en matière de protection animale, d'hygiène alimentaire et de protection de l'environnement. La recherche et l'évaluation de ces solutions sont favorisées par l'organisation de réunions de concertation entre les différentes parties concernées au plan départemental, auxquelles participent désormais des représentants des conseils régionaux du culte musulman. Les services de l'Etat mettent tout en place, aussi bien au plan national qu'au plan local, afin de satisfaire aux objectifs qu'ils ont annoncés à plusieurs reprises en matière de déroulement de l'Aïd-el-Kébir. C'est la raison pour laquelle a été admis le fonctionnement d'abattoirs agréés temporairement, dans l'objectif d'éviter les abattages clandestins. Les organisations représentant la protection animale sont associées à cette démarche commune de recherche de solutions pour un bon déroulement de cette célébration. La pratique d'un abattage rituel hors abattoir est sanctionnée par une contravention de la 5e classe. Il n'est pas envisagé de modifier la réglementation pour tolérer ce genre de pratique. En effet, seul un abattage en abattoir constitue une véritable garantie sanitaire, l'inspection ante mortem et celle des carcasses étant réalisées uniquement dans ces établissements, soumis eux-mêmes à des procédures rigoureuses d'agrément. Les associations de protection oeuvrent pour faire améliorer les conditions d'abattage des animaux que l'homme destine à sa consommation. Des initiatives, comme l'édition d'une brochure destinée à l'information et à la formation des sacrificateurs habilités pour le jour de l'Aïd-el-Kébir, ont été prises et réalisées avec la collaboration de la Fédération nationale des exploitants d'abattoirs publics (FNEAP), pour accompagner la circulaire interministérielle destinée à tous les préfets. L'une des caractéristiques réglementaires de l'abattage rituel s'illustre par la possibilité de déroger à l'étourdissement des animaux mais pas à leur contention. De même, le sacrifice de l'animal doit se faire par une personne habilitée par l'une des trois mosquées (Paris, Evry, Lyon). A maintes reprises il a été indiqué que certains représentants du culte musulman étaient favorables à la pratique de l'étourdissement des animaux. Afin de disposer d'arguments scientifiques permettant aux représentants religieux de promouvoir l'utilisation de l'étourdissement des animaux destinés à la consommation rituelle, il a été demandé à l'Académie vétérinaire de France d'indiquer l'état des connaissances techniques sur la prise en compte de cette étape dans la mort de l'animal avec son impact sur son intégrité vitale. Cette haute assemblée a bien voulu rendre un rapport, richement étayé, permettant d'appréhender la réalité de l'impact des différentes techniques d'étourdissement sur les fonctions vitales des animaux. Les associations de protection animale et les représentants cultuels vont donc pouvoir prendre en considération une évolution possible des pratiques du sacrifice rituel des animaux allant dans le sens du respect des animaux. L'évolution réglementaire qui peut y être associée est en cours.

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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 21:58
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