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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 19:44

Eduardo Galeano

 

 


Né à Montevideo, en Uruguay, en 1940, Eduardo Galeano a été rédacteur en chef de l’hebdomadaire Marcha et directeur du quotidien Época  En 1973, lors du coup d'État militaire, il s'est exilé en Argentine où il a fondé et dirigé la revue Crisis, puis en Espagne, suite à un nouveau coup d'État. Il est retourné vivre en Uruguay en 1985.

Journaliste prolifique, il est l'auteur de nombreux livres dont huit ont été publiés en français :
- Les Veines ouvertes de l'Amérique latine (Plon, 1999)
- Le Football, ombre et lumière (Climats, 1998)
- Le Livre des étreintes ( La Différence 1995)
- Amérique, la découverte qui n'a pas encore eu lieu (Messidor, 1992)
- Jours et Nuits d'amour et de guerre (Albin Michel 1987) - Une certaine grâce (Nathan, 1990)
- La trilogie Mémoire du feu - Les Naissances, Les Visages et les masques, Le Siècle du vent (Plon 1985 et 1988)
- Vagamundo (Actes sud, 1985)
- La Chanson que nous chantons (Albin Michel, 1977)

 

 

 

 

 

La planète comme shopping center

 

L’empire de la consommation
Par Eduardo Galeano, mars 2007

 

Le droit au gaspillage, privilège de quelques-uns, est censé être une liberté collective. La civilisation actuelle ne laisse pas dormir les fleurs, ni les poules, ni les gens. Dans les serres, les fleurs subissent la lumière en continu, afin qu’elles fleurissent plus vite. Dans les usines à œufs, même les poules ont été interdites de nuit.  Les gens ont également été condamnés à l’insomnie, à cause de l’anxiété d’acheter et de l’angoisse de payer.

 

 


 
Bénis, Seigneur, ces aliments, que même toi tu ne mangerais pas. Amen.
Juan Kalvellido, Tlaxcala

 

 


L’explosion de la consommation dans le monde actuel fait plus de bruit que toutes les guerres et met le monde plus en émoi que tous les carnavals. Comme le dit un vieux proverbe turc : « Qui boit à crédit, se soûle deux fois ».
La bringue étourdit et obscurcit le regard ; cette grande soûlerie universelle semble ne pas avoir de limites, ni dans le temps, ni dans l’espace. Mais tout comme le tambour, la culture de la consommation fait beaucoup de bruit parce qu’elle est vide. Et au moment de vérité, quand le bruit cesse et la fête finit, l’ivrogne se réveille tout seul, avec pour seule compagnie son ombre et la facture des pots cassés.

 

 

L’expansion de la demande se heurte aux frontières imposées par le système même qui l’a engendrée. Tout comme les poumons ont besoin d’air, le système a besoin à la fois de marchés de plus en plus vastes et ouverts et de matières premières aussi bien que d’une force de travail humaine, payées à des prix aussi bas que possible. Le système parle au nom de tous, adressant à tous ses ordres impérieux de consommation, diffusant parmi tous la fièvre de l’achat, bien que de toute façon et pour la plupart de gens, cette aventure commence et finisse sur l’écran de télévision. La plupart de gens, endettés afin de posséder des choses, finissent par n’avoir que des dettes qui servent à payer des dettes qui créent de nouvelles dettes, et finissent par consommer des fantaisies parfois matérialisées grâce à la délinquance.

 

 

Le droit au gaspillage, privilège de quelques-uns, est censé être une liberté collective. Dis-moi combien tu consommes, je te dirai qui tu es. Cette civilisation ne laisse pas dormir les fleurs, ni les poules, ni les gens. Dans les serres, les fleurs subissent la lumière en continu, afin qu’elles fleurissent plus vite. Dans les usines à œufs, même les poules ont été interdites de nuit. Les gens ont également été condamnés à l’insomnie, à cause de l’anxiété d’acheter et de l’angoisse de payer. Ce mode de vie n’est pas très salutaire pour les gens, mais il l’est pour l’industrie pharmaceutique.

 

 

Les USA consomment la moitié des sédatifs, des anxiolytiques et autres drogues chimiques vendues légalement dans le monde, et plus de la moitié des drogues interdites qui sont vendues illégalement. Cette réalité n’est pas négligeable si l’on tient compte du fait que la population des USA ne constitue qu’à peine 5% de la population mondiale. 

 

 

«Celui qui passe son temps à se comparer aux autres est malheureux», se lamente une femme du quartier du Buceo, à Montevideo. La douleur de ne plus être, chantée jadis par les tangos, a laissé place à la honte de ne rien avoir. Un homme pauvre est un pauvre homme. «Quand on n’a rien, on pense que l’on ne vaut rien », dit un jeune homme dans le quartier de Villa Fiorito, à Buenos Aires. Et dans la ville dominicaine de San Francisco de Macorís, un autre homme dit : « Mes frères travaillent pour les marques. Ils vivent pour s’acheter la marque et suent sang et eau pour arriver à payer les frais ».

 

 

Invisible violence du marché : la diversité est l’ennemi de la rentabilité et l’uniformité s’impose. Partout, la production en série, à échelle gigantesque, dicte ses incontournables règles de consommation. Cette dictature de l’uniformisation obligatoire est plus dévastatrice que n’importe quelle dictature à parti unique car elle impose, partout dans le monde, un mode de vie qui clone les êtres humains comme s’il agissait des photocopies d’un consommateur idéal.   

 

 

Le consommateur idéal est l’homme qui ne bouge pas. Cette civilisation mélange quantité et qualité, embonpoint et bonne alimentation. Selon la revue scientifique The Lancet, « l’obésité sévère » a augmenté de presque 30% dans la population jeune des pays les plus développés dans la dernière décennie. Selon une recherche récente du Centre de Sciences de la Santé de l’Université du Colorado, l’obésité a augmenté de 40% parmi les enfants nord-américains dans les seize dernières années. Le pays inventeur des repas et boissons light, des diet food et des aliments fat free, compte le plus grand nombre de personnes grosses du monde. Le consommateur idéal ne gare la voiture que pour travailler et pour regarder la télé, assis devant le petit écran, il passe une moyenne de quatre heures par jour à dévorer des aliments en plastique.  

 

 

C’est le triomphe de la poubelle déguisée en nourriture : petit à petit, cette industrie conquiert les palais du monde et casse en mille morceaux les traditions culinaires locales. Dans certains pays la tradition du bien manger vient de loin, compte sur des milliers d’années de raffinement et de diversité, et constitue un héritage collectif qui appartient non seulement aux tables des riches, mais aux fourneaux de tout le monde. Ces traditions, ces signes d’identité culturelle, ces fêtes de la vie, sont en train d’être troublées radicalement par l’imposition du savoir chimique et unique : la mondialisation du hamburger, la dictature du fast food. La plastification des aliments à l’échelle mondiale, œuvre du Mac Do, Burger King et d’autres entreprises, réussit à violer le droit à l’autodétermination en ce qui concerne la gastronomie : un droit sacré, car la bouche est l’une des portes de l’âme.  

 

 

La Coupe du monde de football de 1998 a confirmé, parmi d’autres choses, que la MasterCard tonifie les muscles, que le Coca-Cola offre la jeunesse éternelle et que le menu MacDo est incontournable pour un bon athlète. L’immense armée de MacDo bombarde de hamburgers les bouches des enfants et des adultes sur toute la planète. La double arche du M a servi d’étendard pendant la récente conquête des pays de l’Est de l’Europe. Les queues devant le MacDo de Moscou, inauguré en fanfare en 1990, ont été le symbole de la victoire de l’Occident avec autant d’éloquence que la chute du Mur de Berlin.   

 

 

 
Crossroads of the World, “Carrefour du monde”, le premier shopping center de Holywwod
(Robert V. Derrah, 1935),  6671 Sunset Boulevard, Los Angeles

 

 

Signe de ces temps, cette entreprise, qui incarne les vertus du monde libre, nie à ses employés la liberté d’affiliation à tout syndicat. McDonald’s viole ainsi un droit qui est légal dans les nombreux pays où il est présent. En 1997, quelques travailleurs membres de ce que l’entreprise appelle la Macfamille ont essayé de se syndicaliser dans un restaurant de Montréal : le resto a fermé. Cependant, en 1998, les employés du MacDo d’une petite ville près de Vancouver ont réussi cet exploit digne du livre Guinness des records.

 

 

Les masses consommatrices reçoivent des ordres dans un langage universel : la publicité a réussi là où l’espéranto avait échoué. N’importe qui, dans n’importe quel lieu au monde, comprend les messages transmis par la télé. Ces 25 dernières années, les frais publicitaires ont été mondialement doublés. Grâce à cela, les enfants pauvres boivent de plus en plus de coca-cola et de moins en moins de lait, et le temps libre devient le temps de la consommation. Temps libre, temps prisonnier : les maisons sans beaucoup de moyens n’ont pas de lit mais elles ont une télé, et la télé a la parole. Ce petit animal acheté à crédit est la preuve de la vocation démocratique du progrès : il n’écoute personne, mais à tous il parle. C’est comme ça qu’aussi bien les riches que les défavorisés apprennent les vertus de la voiture dernier modèle, ainsi que les avantages du taux d’intérêt de telle ou telle banque. 

 

 

Les experts savent comment transformer les marchandises en instruments magiques contre la solitude. Les choses possèdent des attributs humains : elles caressent, tiennent compagnie, comprennent, aident, le parfum t’embrasse et la voiture est l’ami qui ne te laisse jamais tomber. La culture de la consommation a fait de la solitude le marché le plus lucratif. On remplit les trous du cœur en les bourrant soit de choses, soit du rêve de les posséder. Et les choses ne font pas qu’embrasser, elles peuvent également devenir le symbole de l’ascension sociale, sauf-conduit pour traverser les douanes de la société de classes, clefs qui ouvrent des portes interdites. Plus les choses sont exclusives et mieux c’est : les choses te choisissent et te sauvent de l’anonymat social. D’habitude, la fonction de la publicité ne consiste pas à donner des renseignements sur le produit, car ce n’est pas le plus important, sinon à compenser les frustrations et à nourrir les fantaisies : Qui voulez-vous devenir par l’achat de cet after-shave ?

 

 

Le criminologiste Anthony Platt a observé que les délits de rue ne sont pas seulement le fruit de la pauvreté extrême, mais aussi de l’éthique individualiste. D’après Platt, l’obsession sociale du succès a une incidence décisive sur l’appropriation illégale d’objets. J’ai toujours entendu dire que l’argent ne fait pas le bonheur.  Cependant, n’importe quel téléspectateur pauvre a des raisons plus que suffisantes pour penser que celui-ci offre quelque chose de tellement proche du bonheur que la différence n’est qu’une affaire de spécialistes.

 

 

Selon l’historien Eric Hobsbawm, le XXe siècle a mis fin à sept mille ans de vie humaine fondé sur l’agriculture depuis l’apparition des premières cultures, à la fin du paléolithique. La population mondiale s’urbanise et les paysans deviennent des citadins. En Amérique du Sud on trouve des champs vides et d’énormes fourmilières urbaines : les villes les plus grandes du monde et les plus injustes. Les paysans, expulsés de leurs terres par l’agriculture moderne d’exportation et par l’érosion, envahissent les banlieues. Ils croient que Dieu est partout, mais ils savent d’expérience qu’il se trouve dans les grandes villes. Les villes promettent du travail, de la prospérité et un avenir pour leurs enfants. Ceux qui attendent dans les campagnes regardent la vie passer et meurent en baillant, alors que c’est dans les villes que la vie se passe, et les appelle. Entassés dans des taudis, la première chose que les nouveaux venus apprennent est que le travail manque, qu’il y a trop de bras, que rien n’est gratuit et que les produits de luxe les plus chers sont l’air et le silence.

 

 

Frère Giordano da Rivalto prononce à Florence un éloge des villes au début du XIVè siècle. Il dit que les villes grandissent car « les gens aiment se rencontrer ». Se rencontrer, se rassembler. Or, qui rencontre qui ? L’espoir rencontre t-il la liberté ? Le désir rencontre-t-il le monde ? Et les gens, rencontrent-ils d’autres gens ? Si les relations humaines ont été réduites à des relations entre des choses, combien de personnes rencontrent des choses ?

 

 

Le monde entier devient un grand écran télé où nous pouvons regarder les choses, mais jamais y toucher. Les marchandises bon marché envahissent et privatisent les espaces publics. Les gares de bus et de train, qui étaient des espaces de rencontre il n’y a pas si longtemps, deviennent maintenant des espaces d’exhibition commerciale.

 

 

Le shopping center ou shopping mall, la vitrine par excellence, impose sa présence écrasante. Les multitudes se rendent en pèlerinage à ce temple principal où se célèbrent les messes de la consommation. La plupart des fidèles contemplent, en extase, les choses que leurs poches ne peuvent pas se permettre, alors que la minorité acheteuse s’expose au bombardement de l’offre incessante et exténuante. La foule qui monte et descend les escaliers mécaniques voyage à travers le monde : les mannequins sont habillés comme à Paris ou Milan, les machines sonnent comme à Chicago et la contemplation et l’écoute restent gratuites. Les touristes venus des villages de l’intérieur ou d’autres villes qui n’ont pas encore mérité ces bénédictions du bonheur moderne, posent pour la photo, au pied des marques internationales les plus connues, de même qu’ils le faisaient auparavant sur la place, aux pieds de la statue du grand homme. Beatriz Solano observe que les habitants des banlieues vont au center, au shopping center, comme avant ils allaient au centre-ville. La promenade traditionnelle des week-ends est remplacée par l’excursion à ces centres urbains. Les visiteurs, coiffés, douchés, aux habits bien repassés et dans leurs plus beaux atours vont à une fête où ils n’ont pas été invités, mais où, au moins, il leur reste permis de regarder. Des familles au complet partent en voyage dans la capsule spatiale qui parcourt l’univers de la consommation, où l’esthétique du marché a dessiné un paysage incroyable de mannequins, de marques et d’étiquettes. 

 

 

La culture de la consommation, culture de l’éphémère, condamne tout à l’oubli médiatique. Tout change au rythme vertigineux de la mode, au service du besoin de vendre. En un clin d’œil, les choses vieillissent et sont remplacées par d’autres articles également fugaces. La seule chose qui demeure de nos jours est l’insécurité, car les marchandises, aussi volatiles que le capital qui les finance et que le travail qui les produit, sont fabriquées pour disparaître aussi tôt. L’argent vole à la vitesse de la lumière : hier il était là-bas, aujourd’hui il se trouve ici et demain, qui sait où, et pendant ce temps tous les travailleurs sont des chômeurs potentiels. Paradoxalement, les shopping centers, les royaumes de la fugacité, offrent la plus réussie des illusions de sécurité. Ils résistent au temps, sans âge et sans racines, sans jour, ni nuit, ni mémoire, et ils existent hors du temps, au-delà des turbulences de la dangereuse réalité du monde. 

 

 

Les maîtres du monde utilisent le monde comme s’il était jetable : une marchandise à vie éphémère qui s’épuise comme le font, à peine elles sont nées, les images lancées par la mitrailleuse de la télé, les modes et les idoles lancés sans trêve sur le marché par la publicité.  Mais, où ailleurs pouvons-nous déménager ? Tout le monde est-il obligé de croire que, ayant décidé de la privatisation de l’univers lorsqu’il était de mauvaise humeur, Dieu a vendu la planète à quelques entreprises ? La société de la consommation est un attrape-nigauds. Ceux qui tiennent les rênes font semblant de l’ignorer, mais tous ceux qui ont des yeux peuvent voir que la plupart des gens consomment peu, très peu ou rien, afin de garantir l’existence du peu de nature qui nous reste encore. L’injustice sociale n’est pas une erreur à corriger, ni un défaut à surmonter : il s’agit d’un besoin essentiel. Nulle nature n’est en mesure de nourrir un shopping center de la taille de la planète.

 

Original  ecoportal.net
Traduit de l'espagnol par Paz Gómez Moreno et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non commercial ; elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l'intégrité et d'en mentionner sources et auteurs.

 

URL de cet article : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2749&lg=fr
Deutsche Fassung : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2444&lg=de

 

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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 21:58
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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 21:52
L'horreur alimentaire en images
CAROLINE DE MALET.
 Publié le 25 avril 2007 Le FIGARO
  •   Un documentaire édifiant sur les aberrations du système agroalimentaire planétaire.
 
LES PREMIÈRES images sont chocs : des tonnes de pains entiers déversés par une benne à ordure. Suit un sous-titre : « Chaque jour, la quantité de pain qu'on jette à Vienne pourrait nourrir la deuxième ville d'Autriche, Graz. » Ce n'est qu'un début. Suit une vue d'hélicoptère sur les serres d'Almeria, dans le sud de l'Espagne, le plus grand verger d'Europe : 25 000 hectares où l'on fait pousser depuis cinquante ans des tomates irriguées artificiellement et vendues à des prix cassés, qui provoquent des pénuries d'eau dans la région.
 
En une heure et demi, le documentaire We Feed the World produit par l'Autrichien Erwin Wagenhofer, qui sort aujourd'hui dans cinquante salles, dénonce les ravages de l'exploitation intensive des terres. De l'Amazonie à l'océan Atlantique, en passant par la Roumanie, le film, tourné dans six pays, est une succession de témoignages marquants qui mettent chacun le doigt sur une des dimensions du sujet. Avare de commentaires, il se contente de filmer des faits bruts et de donner la parole aux principaux acteurs de ce secteur, pêcheurs, agriculteurs ou industriels. Le tout est révélateur d'une logique économique dans laquelle la nourriture est un bien industriel comme un autre, sans tenir compte de sa dimension sociale ou écologique.
 
«Tout enfant qui meurt de faim est, en réalité, assassiné»
 
De quoi soulever bien des questions. Pourquoi des pans entiers de la forêt amazonienne - 350 000 hectares - ont-ils disparu pour y cultiver du soja qui nourrit le cheptel européen, alors qu'un quart de la population de ces pays souffre de malnutrition chronique ? Avons-nous besoin de manger des fraises à Noël ? Ou de faire parcourir 3 000 kilomètres aux tomates que nous achetons dans nos supermarchés ? Sur le plus grand marché d'Afrique de l'Ouest, à Dakar, les légumes européens sont vendus au tiers du prix local...
 
Le réalisateur, connu pour ses documentaires engagés, qui signe là son huitième long-métrage, le présente comme « un film sur la pauvreté au coeur de la richesse ». Le témoignage de Jean Ziegler, rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme de l'ONU pour le droit à l'alimentation, qui émet les seuls commentaires, est déterminant. « Étant donné l'état actuel de l'agriculture dans le monde, on sait qu'elle pourrait nourrir 12 millions d'individus sans difficulté. Pour le dire autrement : tout enfant qui meurt actuellement de faim est, en réalité, assassiné. » Jean Ziegler est lui-même l'auteur d'un ouvrage publié en 2005, L'Empire de la honte, qui dénonce la mise au pas des pays du Sud par les grandes sociétés multinationales. Le film, sous-titré « Le Marché de la faim », s'achève sur une interview de Peter Brabeck, PDG de Nestlé, la plus grande multinationale du secteur, qui se félicite de « ce que nous mangeons n'a jamais été aussi bon, nous n'avons jamais été aussi riches » et s'extasie devant une des usines japonaises du groupe, presque entièrement automatisée.
 
Le film sort en salle moins d'un mois après un autre documentaire consacré au même sujet, Notre Pain quotidien, réalisé par l'Autrichien Nikolaus Geyrhalter. Totalement muet, ce dernier se contente de montrer des images. Choc assuré. Plusieurs livres qui sortent en librairie ces jours-ci apportent également leur voix au chapitre aux côtés du livre du film, Le Marché de la faim édité par Actes Sud : Terres d'avenir, préfacé par Edgar Morin, « sur les ravages de l'agriculture comme de l'élevage industriels », ou L'Arme alimentaire de Christian Pèes, qui propose une troisième voie entre ultralibéralisme et altermondialisme.
 

 
We Feed the World Documentaire d'Erwin Wagenhofer. Durée : 1 h 36mn.
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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 00:11

REFLEXIONS DE FIDEL CASTRO

L’internacionalisation du génocide (dans Granma international)

LA réunion de Camp David vient de conclure. Nous avons tous écouté avec intérêt la conférence de presse des présidents des Etats-Unis et du Brésil, et les nouvelles concernant leur rencontre et les opinions  qu’ils ont avancées.

Bien que son visiteur brésilien l’ait pressé au sujet de dispositions tarifaires et des subventions qui protégent et étayent la production étasunienne d’éthanol, Bush n’a pas fait la moindre concession à Camp David.

Le président Lula a attribué cette fin de non-recevoir à la hausse des cours du maïs qui a été, selon lui, de plus de 85 p. 100

Un peu avant, la principale autorité brésilienne avait exposé dans The Washington Post l’idée de convertir les aliments en carburant

Je n’ai pas l’intention de blesser le Brésil ni de me mêler de questions ayant à voir avec la politique intérieure de ce grand pays. C’est précisément à Rio de Janeiro, qui avait accueilli le Sommet mondial sur l’environnement, voilà maintenant quinze ans, que j’ai dénoncé avec véhémence, dans une allocution de sept minutes, les nuisances environnementales qui menaçaient l’existence de notre espèce. Bush père, qui était présent à cette réunion en sa qualité de président des Etats-Unis, a eu la politesse d’applaudir à la fin, comme tous les autres.

Personne à Camp David n’a répondu à la question cruciale: où et qui? Qui va fournir les plus de 500 millions de tonnes de maïs et d’autres céréales dont les Etats-Unis, l’Europe et les pays riches ont besoin pour produire la quantité de galons d’éthanol que les grandes compagnies des USA et d’autres pays exigent en contrepartie de leurs lourds investissements? qui va produire le soja, les graines de tournesol et de colza dont les huiles essentielles vont être convertis en carburant par ces mêmes pays riches?

Un certain nombre de pays produisent des aliments et exportent leurs excédents. L’équilibre entre exportateurs et consommateurs était déjà tendu, si bien que les cours ont flambé. Pour être bref, je dois me borner à signaler ce qui suit.

Les cinq principaux producteurs de maïs, d’orge, de sorgho, de seigle, de millet et d’avoine, ces céréales que Bush veut convertir en matière première pour la production d’éthanol, en écoulent 679 millions de tonnes sur le marché mondial, selon des chiffres récents. De leur côté, les cinq principaux consommateurs, dont certains sont aussi des producteurs de ces grains, ont besoin aujourd’hui de 604 millions de tonnes par an. L’excédent disponible est donc de moins de 80 millions de tonnes.

Or, ce gaspillage colossal de céréales, sans parler des graines oléagineuses, pour produire du carburant permettrait aux pays riches d’économiser à peine moins de 15 p. 100 de ce que consomment leurs voraces automobiles.

Bush a affirmé à Camp David qu’il avait l’intention d’appliquer cette formule à l’échelle mondiale, ce qui ne signifie rien moins que l’internationalisation du génocide.

Le président du Brésil, dans son article du Washington Post, publié la veille de la rencontre de Camp David,  a affirmé que moins de 1 p. 100 des terres arables du pays étaient consacrées à la canne à sucre destinée à la production d’éthanol. C’est le triple de la superficie que consacrait Cuba à la production de presque dix millions de tonnes de sucre avant la crise de l’URSS et les changements climatiques.

Notre pays produit et exporte du sucre depuis plus longtemps, d’abord à partir du travail des esclaves, qui finirent par être plus de trois cent mille dans les premières années du XIXe siècle et qui convertirent la colonie espagnole en la première exportatrice de sucre au monde. Presque cent ans après, au début du XXe siècle, dans la République médiatisée dont la pleine indépendance fut frustrée par l’intervention étasunienne, seule des immigrants antillais et des Cubains analphabètes cultivaient et coupaient la canne. La tragédie de notre peuple était la morte-saison, compte tenu du caractère cyclique de cette culture. Les plantations appartenaient à des compagnies étasuniennes ou à de gros propriétaires terriens d’origine cubaine. Nous avons donc accumulé plus d’expérience que quiconque en matière d’incidence sociale de cette culture.

Dimanche dernier, 1er avril, des spécialistes brésiliens affirmaient sur CNN que bien des terres consacrées à la culture de la canne dans ce pays avaient été achetées par de riches Etasuniens et Européens.

Dans mes réflexions du 29 mars, j’ai expliqué les effets des changements climatiques à Cuba, à quoi s’ajoutent d’autres caractéristiques traditionnelles de notre climat.

Dans notre île pauvre, qui n’est pas une société de consommation, il n’y aurait même pas assez de gens pour supporter les rigueurs qu’implique la culture de la canne à sucre, au milieu de la chaleur, des pluies ou des sécheresses croissantes. Quand les cyclones s’abattent sur l’île, même les machines les plus parfaites ne peuvent couper les cannes couchées et tordues. Des siècles durant, on ne brûlait pas les cannaies, le sol ne se tassait pas sous le poids de machines complexes et d’énormes camions ; les engrais azotés, potassiques et phosphoriques, aujourd’hui très coûteux, n’existaient même pas, et la saison sèche et la saison des pluies alternaient régulièrement. Dans l’agriculture moderne, il n’y a pas de rendements élevés possibles sans rotation des cultures.

L’AFP a donné, dimanche 1er avril, des informations inquiétantes sur les changements climatiques que des experts réunis par les Nations Unies jugent d’ores et déjà inévitables et appelés à avoir de graves conséquences dans les prochaines décennies.

« Les changements climatiques toucheront largement le continent américain, provoquant plus de tempêtes violentes et de vagues de chaleur qui produiront en Amérique latine des sécheresses, des extinctions d’espèce et même de  la famine, selon le rapport de l’ONU qui doit être adopté la semaine prochaine à Bruxelles.

« A la fin du siècle, chaque hémisphère aura des problèmes d’eau et, si les gouvernements ne prennent pas de mesures, la hausse des températures pourrait aggraver les risques de "mortalité, de pollution, de catastrophes naturelles et de maladies infectieuses", avertit le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).

« En Amérique latine, le réchauffement est déjà en train de faire fondre les glaciers des Andes et menace les forêts de l’Amazonie dont le périmètre peut finir par se transformer en savane », affirme la dépêche.

« Compte tenu de la grande quantité de population qui vit près des côtes, les Etats-Unis sont eux aussi exposés à des phénomènes naturels extrêmes, comme l’a démontré le cyclone Katrina en 2005.

«  Ce rapport du GIEC est le deuxième d’une série de trois qui a démarré en février dernier par un premier diagnostic scientifique établissant avec certitude l’existence des changements climatiques.

« Dans cette seconde livraison de 1400 pages, qui analyse les changements par secteurs et par régions et dont l’AFP a obtenu un exemplaire, les experts estiment que, même si l’on prend des mesures radicales pour réduire les émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, la hausse des températures sur toute la planète dans les prochaines décennies est d’ores et déjà une certitude », conclut la dépêche de l’AFP.

Comme on pouvait s’y attendre, Dan Fisk, conseiller à la sécurité nationale pour la région, a déclaré le jour même de la réunion de Camp David que « Cuba ferait partie de la discussion de questions régionales, et pour aborder non le thème de l’éthanol – sur lequel le président Fidel Castro convalescent a justement écrit un article jeudi dernier – mais celui de la famine qu’il a provoquée chez le peuple cubain ».

Comme ce monsieur mérite une réponse, je me vois obligé de lui rappeler que le taux de mortalité infantile à Cuba est inférieur à celui des Etats-Unis. Il peut être sûr qu’aucun citoyen cubain n’est privé de soins médicaux gratuits. Tout le monde fait des études et personne ne manque d’offres de travail utile, malgré presque un demi-siècle de blocus économique et la tentative des administrations étasuniennes d’amener le peuple cubain à la reddition par la faim et l’asphyxie économique.

La Chine n’utiliserait jamais une seule tonne de céréales ou de légumineuses pour produire de l’éthanol. Il s’agit d’une nation à l’économie prospère qui bat des records de croissance, où aucun citoyen ne manque des revenus nécessaires pour acheter des biens de consommation essentiels, bien que 48 p. 100 de la population, qui dépasse 1,3 milliard d’habitants, travaille dans l’agriculture. Elle s’est proposée au contraire de faire des économies d’énergie considérables en éliminant des milliers d’usines qui consomment des quantités d’électricité et de carburant inacceptables. Elle importe bien des aliments mentionnés de n’importe quel endroit du monde, les transportant depuis des milliers de kilomètres.

Des dizaines et des dizaines de pays ne produisent pas d’hydrocarbures et ne peuvent pas cultiver du maïs et d’autres grains, ni des graines oléagineuses, parce qu’ils n’ont même pas assez d’eau pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires.

Lors d’une réunion convoquée à Buenos Aires par la Chambre de l’industrie de l’huile et le Centre des exportateurs et portant sur la production d’éthanol, le Hollandais Loek Boonekamp, directeur des Marchés et du Commerce agricole de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a déclaré à la presse : « Les gouvernements se sont emballés ; ils devraient garder la tête froide et se demander s’il faut soutenir l’éthanol si fortement.

« La production d’éthanol n’est viable qu’aux Etats-Unis, nulle part ailleurs, à moins de subventions.

« Ce n’est pas la manne, et nous ne devons pas nous engager à l’aveuglette ».

« Aujourd’hui, les pays développés poussent à ce que les carburants fossiles soient mêlés aux biocarburants à hauteur de 5 p. 100, ce qui exerce déjà une pression sur les cours des produits agricoles. Si ce taux s’élevait à 10 p. 100, il faudrait utiliser 30 p. 100 de la surface semée aux Etats-Unis et 50 p. 100 de celle de l’Europe. Je me demande donc si c’est soutenable. La demande accrue de cultures à éthanol fera grimper les prix et les rendra plus instables.» a-t-il conclu.

Les mesures protectionnistes se montent désormais à 54 centimes le gallon, tandis que les subventions réelles sont encore plus élevées.

Un simple calcul arithmétique, de ceux qu’on apprend à l’école, permet de constater qu’il suffit de substituer des ampoules à basse consommation aux ampoules à incandescence pour économiser, comme je l’ai dit dans mes réflexions antérieures, des billions de dollars en investissements et en ressources énergétiques, sans utiliser un seul hectare de terre arable.

Sur ces entrefaites, des nouvelles publiques en provenance de Washington nous apprennent, selon l’AP :

« La disparition mystérieuse de millions d’abeilles dans tous les Etats-Unis met les apiculteurs sur les nerfs et inquiète même le Congrès qui débattra jeudi de la situation critique d’un insecte capital pour le secteur agricole.

“Les premiers indices sérieux de cette énigme sont apparus un peu après Noël dans l’Etat de la Floride, où les apiculteurs ont constaté que les abeilles avaient disparu.

« Depuis, ce syndrome que les experts ont baptisé Problème de la disparition des essaims (CCD, selon le sigle anglais) a réduit de 25 p. 100 les essaims du pays.

« "Nous avons perdu plus d’un demi-million de ruches, qui comptent environ 50 000 abeilles chacune", a déclaré Daniel Weaver, président de la Fédération des apiculteurs des Etats-Unis, qui a précisé que le mal touchait une trentaine des cinquante Etats. Le plus curieux, c’est que, bien souvent, on ne trouve pas de cadavres. 

« Selon une étude de l’université de Cornell, les abeilles assurent la pollinisation de cultures évaluées de 12 à 14 milliards de dollars.

« Les scientifiques avancent toutes sortes d’hypothèses, entre autres qu’un pesticide ait provoqué des dommages neurologiques aux abeilles et altéré leur sens de l’orientation. D’autres accusent la sécheresse, voire les ondes des téléphones portables, mais le fait est que personne se sait vraiment quelle est la cause de ce phénomène. »

Le pire nous attend peut-être : une nouvelle guerre pour contrôler les fournitures de gaz et de pétrole, qui mettrait l’espèce humaine au bord de l’hécatombe totale.

Des organes de presse russes, citant des services de renseignement, ont informé que les préparatifs minutieux de la guerre contre l’Iran ont démarré depuis plus de trois ans, le jour où l’administration étasunienne a décidé d’occuper totalement l’Irak, y déclenchant une guerre civile odieuse et interminable.

En attendant, le gouvernement des USA consacre des centaines de milliards de dollars à la mise au point d’armes à technologie hautement perfectionnée, telles celles qui utilisent des systèmes microélectroniques, ou de nouvelles armes nucléaires qui pourraient atteindre leur cible à peine une heure après en avoir reçu l’ordre.

Les Etats-Unis se moquent royalement de l’opinion mondiale qui s’oppose aux armes nucléaires, quel qu’en soit le type.

Démolir jusqu’à la dernière usine iranienne est une besogne technique relativement facile à exécuter pour une puissance telle que les USA. Le plus difficile risque de venir ensuite, si l’on déclenche une nouvelle guerre contre une autre croyance musulmane qui mérite tout notre respect, tout comme le méritent les autres religions des peuples du Moyen, du Proche ou de l’Extrême-Orient, antérieures ou postérieures au christianisme.

L’arrestation de soldats britanniques dans les eaux territoriales de l’Iran semble une provocation tout à fait comparable à celle des prétendus « Frères à la rescousse » quand, violant les ordres du président Clinton, ils se sont introduits dans nos eaux territoriales et que l’action défensive de Cuba, absolument légitime, a servi de prétexte à cette administration pour signer la fameuse loi Helms-Burton qui viole la souveraineté de pays tiers. De puissants médias ont enseveli cet épisode dans l’oubli. Beaucoup de gens attribuent le fait que le baril de pétrole ait atteint lundi presque 70 dollars aux craintes d’une attaque contre l’Iran.

D’où les pays pauvres du tiers monde tireront-ils les ressources minimales pour survivre ?

Je n’exagère pas ni ne tiens des propos outranciers : je m’en tiens aux faits.

Comme on peut le voir, le polyèdre a bien des faces sombres.
(Traduit par l’ESTI)

Le 3 avril 2007

Fidel Castro Ruz

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 00:01

REBOC REseau BOycottage Coca-cola

www.nococacola.info

COCS_FICHE_COCA_COLA_20040615.doc

Pagina 1 di 2

QU’EST CE QUE C’EST COCA COLA ?

Coca Cola Company Coca Cola Italia s.r.l.

Atlanta via Nazario Sauro, 38

Plaza Atlanta 20128 – Sesto San Giovanni - MI

GA30313 tel: 02 262461/2 – fax: 02 26227120

Multinationale americaine créée en 1891. C’est la marque la plus connue dans

le monde.

Huitième groupe alimentaire du monde, elle a des succursales dans plus de

trente pays, elle produit 300 marques différentes qui sont vendu dans 200

pays.

Elle facture environ 20 milliards de dollars (2001) et, ensemble a Coca Cola

Entreprises, emploie 56.000 travailleurs (2002).

En Italie elle contrôle 55% du marché des boissons sans alcool et 85% de

celui des boissons gazeuses. Elle produit, embouteille et vend des boissons à

travers de nombreuses concessions et entreprises, dont la majeur est Coca

Cola Bevande Italia S.p.A., qui facture 613 millions d'euros et emploie environ

2.500 sous-traitants. Le secteur publicité et marketing est par contre séparé

de la Coca-Cola Italia s.a.r.l.

CE QUE VEND COCA COLA ?

Coca Cola, Fanta, Sprite, Ice Lemon, Powerade,

Minute Maid, Kinley, Beverly, Bonaqua.

QUE FAIT COCA COLA ?

ELLE EST ACCUSEE EN COLOMBIE DE VIOLATION DES DROITS DE

L’HOMME ET D’ETRE LE COMMANDITAIRE DE 8 ASSASSINATS ET DE

PLUSIEURS ENLEVEMENTS, DEPLACEMENTS FORCES, FAUSSE

DEPOSITION ET MENACES A L’ENCONTRE DES TRAVAILLEURS POUR

ANEANTIR LE SYNDICAT.

De tous les syndicalistes tués dans le monde, 80% ont été tués en Colombie.

Entre 1991 et 2002 en Colombie ont été tués par les paramilitaires 1925

syndicalistes et 64 en 2003.

Dans le cadre dramatique d’une guerre civile qui a commencé dans la

première moitié des années 60 et l’entrée en scène des groupes

paramilitaires AUC (Autodefesas Unidas del Colombia, légalisé en 1994 par

l’actuel Président de la République Alvaro Uribe Velez) dans la deuxième

moitié des années 80, a marqué une recrudescence du conflit.

A partir des années 90 le recours à la terreur est à son apogée, grâce aux

meurtres et le déplacement forcé, l’expulsion de la population du territoire

stratégique (ressources naturelles, secteur minier, exploitation des hydro

carburants) et l’anéantissement de chaque forme d’opposition sociale (en

particulier les syndicats et ONG qui défendent les droits humains et sociaux,

nommés comme organisations terroristes) au profit des multinationales.

En particulier le SINALTRAINAL (SIndicato Nacional de TRAbajadores de la

INdustria de ALimentos), syndicat des entreprises de mise en bouteilles de

Coca Cola et de Nestlé, compte entre ses rangs 14 dirigeants assassinés, 2

exilés, 48 expulsés et 2 disparus dans les 10 dernières années.

C’est pour cette raison que le syndicat a porté plainte, en juillet 2002 à la

Cour du District Sud de la Florida, contre Coca Cola, commanditaire de 8

ajourné à 15 Decembre 2003

BOYCOTT COCA-COLA

REBOC REseau BOycottage Coca-cola

www.nococacola.info

COCS_FICHE_COCA_COLA_20040615.doc

Pagina 2 di 2

assassinats, enlèvements, déplacements forcés, fausses dépositions et menaces, et a fait au colosse

d’Atlanta un procès public populaire (audiencia publica popolar) et une campagne de boycottage.

Le 31 mars 2003, le juge de la Cour Fédérale de la Florida a retenu les preuves présentées par le

SINALTRAINAL suffisantes pour démarrer un procès à l’encontre des entreprises de mise en bouteille

de Coca Cola, dont la même multinationale est propriétaire de 40% ou travaille avec eux en

exclusivité. Contre la décision du juge, qui n’a pas accepté la plainte à l’encontre de Coca Cola

Company d’Atlanta et de Coca Cola Colombie, un recours en appel a été fait.

ET CE N’EST PAS TOUT…

RELATIONS SYNDICALES: la politique de l’entreprise est d’engager le moins de personne

possible, en ayant recours au travail d’entreprises de mise en bouteille en adjudication,

auxquelles elle impose de très mauvaises conditions de travail. Exemple : en Colombie, ces

entreprises engagent 90% de travailleurs intérimaires, qui gagnent 80 euro par mois. Au

printemps 2000 aux Usa, elle a dû dédommager 2200 travailleurs afro-américains pour

discriminations raciales dans les recrutements et les promotions. Entre 1997 et 2002,

toujours aux Usa, elle a dû payer 447.000 dollars d’amende pour 1.115 violations des lois de

la prévention et la sécurité dans le travail. En mars 2003, les travailleurs de Coca Cola ont

porté plainte en raison du comportement antisyndical de l’entreprise dans les usines de

Colombie, de Panama, du Pakistan et de la Russie. Elle va supprimer 900 postes de travail en

Asie en 2004.

TRAVAIL DES MINEURS: pour la coupe du Monde de football de France 98 les ballons

distribués par Coca Cola, à but publicitaire, ont été fabriqués en Inde et en Pakistan par des

enfants.

IMPACT ENVIRONNEMENTAL: En promouvant la vente des boissons en boîte et en plastique,

elle contribue à la production de milliers de tonnes d’ordures et encourage l’utilisation

d’aluminium qui a des conséquences très mauvaises sur les lieux d’extraction. La production

demande beaucoup d’eau et rejette des substances qui polluent les nappes phréatiques. Par

exemple en 2002, la population de Plachimada (Kerala – Inde) s’est insurgée parce que les

installations de la multinationale était en train d’assécher les puits et de contaminer les

nappes phréatiques de la zone: le 17 décembre 2003 le tribunal local a intimé à Coca Cola

l’ordre d’arrêter l’extraction de l’eau. En novembre 2002, la Cour Suprême Indienne a

condamné Coca Cola pour avoir abîmé les roches de l’Himalaya avec des écrits publicitaire

qui ont déréglé l’écosystème.

VENTES IRRESPONSABLES: L’aspartame, substance utilisée dans les produits diététiques

comme Coca Cola Light, peut causer des dommages au cerveau, en particulier chez les

enfants. Une grosse consommation de Coca Cola et d’autres boissons gazeuses et sucrés,

poussé par la publicité en particulier chez les adolescents, peut provoquer obésité et diabète.

En juin 1999, après de nombreux cas d’intoxication, ont été enlevé du marché de la Belgique,

de la France et du Luxembourg, toutes les boissons produites par Coca Cola. D’autres

produits Coca Cola ont été enlevés en 1999 en Pologne (eau minérale) et entre 2000 et 2002

aux USA (jus Minute Maid). Selon GreenPeace, elle introduit dans les marchés des produits

avec des OGM.

REFERENCES

GUIDA AL CONSUMO CRITICO – CENTRO

NUOVO MODELLO DI SVILUPPO – EMI - 2003

il est texte de référence pour connaître les

comportements, faits et mesfaits des entreprises.

www.cokewatch.org

www.killercoke.org

site de groupes USA qui adhèrent à la campagne

de boycottage international

www.sinaltrainal.org SIndicato NAcionaL de TRAbajadores de la

INdustria de ALimentos

www.nococacola.info site Italien de la campagne de boycottage

www.caja.org/campaigns/coke/ COmmunity Action for Justice in the Americas

www.boicottaggi.it COmitato Cambia lo Sponsor, groupe du

RomaNordEstSocialForum j'active dans la

campagne de boycottage Coca-Cola

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 23:58

La grippe aviaire: une aubaine pour "Big Chicken" *

GRAIN
 
La crise de la grippe aviaire continue de faire rage. Il y a un an, alors que les gouvernements s’entêtaient à mettre en place des équipes de surveillance dans les zones humides et que l’Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montrait d’un doigt accusateur l’abondante volaille élevée à la ferme en Asie et en Afrique, GRAIN et d’autres groupes faisaient remarquer que c’était bien l’élevage de volaille industriel à large échelle et le commerce mondial de la volaille qui propageaient la grippe aviaire - et non les oiseaux sauvages ou ceux de basse-cour. Aujourd’hui, tout le monde le sait, même si on ne fait pas grand chose pour contrôler la source industrielle du problème, et les gouvernements continuent à débiter impudemment la théorie de l’oiseau sauvage afin d’échapper à leurs responsabilités. Il y a à peine quelques semaines, les autorités moscovites ont attribué aux oiseaux migrateurs un cas de grippe aviaire aux abords de la ville – au beau milieu de l’hiver russe.

Cependant, un aspect bien plus sinistre de la crise de la grippe aviaire commence à devenir plus apparent. L’année dernière, nous alertions sur le fait que la grippe aviaire servait à favoriser les intérêts de puissantes compagnies, mettant en danger les moyens d’existence et la santé de millions de personnes. Aujourd’hui, plus que jamais, l’agrobusiness utilise cette calamité pour consolider ses chaînes alimentaires ferme-usine-supermarché alors que ses concurrents des petites fermes sont criminalisés. De leur côté, les sociétés pharmaceutiques exploitent les bonnes volontés investies dans la base de données mondiale des échantillons de grippe pour profiter des marchés captifs prêts à tout pour avoir des vaccins. Deux agences des Nations Unies – la FAO et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – sont au centre de  cette affaire, utilisant leur stature internationale, l’accès aux gouvernements et le contrôle sur les financements des donateurs pour favoriser les programmes des compagnies.

Mise à mort du secteur de l’élevage à petite échelle.

Les autorités chargées de s’occuper de la grippe aviaire reconnaissent enfin le rôle joué par le commerce de la volaille dans la propagation du virus. Avec beaucoup de retard. La première vague de grippe aviaire en Asie du Sud-Est – Vietnam, Thaïlande, Cambodge, Laos et Indonésie – s'est produite dans des élevages industriels intensifs confinés. Cependant aucune enquête approfondie n’a jamais été menée expliquant pourquoi cette maladie s’est déclenchée précisément dans ces fermes-là et comment elle s’est propagée à partir de là. La même chose est arrivée en Turquie et en Egypte, où les oiseaux sauvages et les volailles de basse-cour ont rapidement été incriminés tandis que les compagnies avicoles qui fournissaient en oiseaux les marchés et les producteurs de « basse-cour» au moment où la maladie faisait rage à travers toute l’industrie, n'étaient pas inquiétées. Même en Corée du Sud, où une volaille saine élevée en plein air peut picorer aux abords de fermes touchées par la maladie, les autorités sont obsédées par le rôle joué par les oiseaux sauvages. Ce n’est qu’en février dernier au Royaume-Uni que le mythe des grandes exploitations « biosécurisées » a volé en éclats et que le voile dissimulant les nombreuses voies de propagation de la grippe aviaire à travers les élevages industriels transnationaux a été levé.  Les autorités locales ont tout d’abord accusé les oiseaux sauvages de la contamination survenue dans un grand élevage industriel appartenant au géant de la volaille industrielle Bernard Matthews et la compagnie a rejeté les informations diffusées par les médias sur un lien possible avec ses activités en Hongrie, déclarant que celles-ci étaient éloignées de la zone où la grippe aviaire s’était récemment déclenchée en Hongrie. Mais les deux explications se sont effondrées lorsqu’un inspecteur assermenté a trouvé un emballage dans les locaux de la compagnie anglaise prouvant que la viande provenant d’un abattoir de la zone infectée par la grippe aviaire en Hongrie avait effectivement été traitée dans l’exploitation anglaise juste avant le déclenchement de la crise.

Maintenant retournons à l’épicentre asiatique de la crise, où le message aux éleveurs de volaille est toujours «  Grandissez, grandissez vraiment ou disparaissez » En 2006, conformément à un programme signé entre son gouvernement et les Nations Unies, le Vietnam a présenté un plan de 10 ans qui, selon les termes de son Ministre de l’agriculture, vise à transformer son secteur avicole en « une industrie moderne et à grande échelle en termes d’élevage, d’abattage et de consommation.» Le gouvernement a commencé par interdire la volaille vivante dans les centres urbains, mettant fin à des milliers d'élevages en basse-cour. Ensuite, de nouvelles réglementations sur le commerce et l’abattage de la volaille dans les zones résidentielles sont entrées en vigueur. Les petits marchés et les bouchers ont fermé, et les abattoirs ont été déménagés dans quelques installations autorisées à la périphérie des villes. A Ho Chi Minh ville, plus de 200 marchés locaux vendaient des poulets avant la crise de la grippe aviaire ; aujourd’hui les poulets ne peuvent être vendus légalement que dans les supermarchés et dans les “points de vente” des exploitations industrielles. Le nombre d’abattoirs dans la ville a chuté de 50 à trois. Ces changements entraînent la ruine des petits producteurs car les supermarchés et les nouveaux abattoirs ne vendent que de la volaille certifiée selon des normes auxquelles les petits éleveurs ne peuvent se conformer. Les trois ou quatre compagnies qui contrôlent la production industrielle vietnamienne de volaille ne détiennent donc pas seulement les marchés urbains, elles disposent également pour leurs activités florissantes de production et d’abattage d’une force de travail à bas prix constituée de paysans contraints à l'exode rural. 

La restructuration est vite devenue une aubaine pour la compagnie qui a probablement été la première à introduire la grippe aviaire au Vietnam. « Charoen Pokphand (CP) réussira à transformer une crise en occasion de se développer,» déclare Sooksunt Jiumjaiswanglerg, président de CP Vietnam Livestock. La multinationale géante basée en Thaïlande, qui fournit des chaînes d’alimentation rapide d’Asie comme KFC, contrôle près de 80 % de la production industrielle vietnamienne de poulet et prévoit une croissance de 30 % par an dans le pays. Au Vietnam, CP est le principal fournisseur de la chaîne de supermarché BigC appartenant à un français et en voie d’ouvrir plus de 100 de ses propres boutiques CP Fresh Mart et 200 à 300 échoppes de poulets rôtis CP.

Cependant, dans un pays où on estimait qu’environ 80 % de la production avicole était, du moins jusqu’à récemment, entre les mains de petits producteurs et où plus de 70 % des ménages vietnamiens élevaient de la volaille, on ne s’étonnera pas que de nombreux éleveurs de volailles indépendants prennent le risque de continuer clandestinement. Phan Anh Tam est un petit éleveur de canards élevés en plein air, il vient de la province de Tay Ninh au Sud-Ouest du Vietnam, et son élevage entier a été abattu pendant la crise de 2003. Interviewé à la chaîne IPS News, il explique qu’il n’avait pas trop le choix, hormis celui d'enfreindre la nouvelle loi et de continuer son élevage. “S’ils veulent les tuer, qu’ils tuent donc mes enfants, car ces canards sont les seuls moyens de les nourrir,” dit ce père de cinq enfants.
 
Malgré leur statut d’"expert", ceux qui essaient de proscrire la volaille de basse-cour ne s’appuient sur aucun élément tangible. La seule étude scientifique vérifiée par des pairs visant à comparer les risques encourus entre les fermes familiales et les exploitations industrielles, reposant sur des données recueillies lors de la vague de grippe aviaire de 2004 en Thaïlande, a conclu que « les volailles de basse-cour risquent bien moins d’être infectés (par la grippe aviaire) que les poules au pot, poules pondeuses ou cailles des opérations à échelle commerciales." Ni ces "experts" ni les autorités ne suivent leurs conseils, répondant aux besoins de la grande majorité des personnes touchées. Si des éleveurs désobéissent aux ordres de tuer leurs volailles, ce n’est pas parce qu’ils ne comprennent pas les dangers potentiels de la maladie, mais parce que leurs moyens d’existence sont en jeu et que compensés ou non, ils n’ont pas les moyens d’acheter dans les supermarchés.

C’est la raison principale pour laquelle la FAO et l’industrie ont tellement de mal à imposer des approches normalisées. La Thaïlande a agi uniquement de manière à protéger ses activités exportatrices, c'est pourquoi elle a évité la vaccination et s'est concentré sur l’abattage de masse et la restructuration. La Chine et le Vietnam, contre l’avis international, ont opté pour une vaccination en masse. D’autres pays, comme le Nigeria, font du sur-place s'efforçant de chercher un moyen de plaire aux donateurs et à l’industrie sans déclencher une révolte dans les populations, dont les moyens d’existence et la sécurité alimentaire dépendent des systèmes traditionnels de production de volailles.

L'application de la recette rencontre des problèmes en Indonésie

Les choses deviennent particulièrement délicates en Indonésie où la grippe aviaire fait le plus de dégâts. D’un coté, le gouvernement central tente d’apaiser les donateurs et les grandes entreprises en suivant l’exemple vietnamien et thaï. Il a préconisé l’abattage de masse et l’interdiction des oiseaux vivants, loi qui est entrée en vigueur le 1er février 2007 à Jakarta et dans les neuf autres provinces où la grippe aviaire est la plus installée. Le Ministre de la Santé, Siti Fadilah Supar, a même déclaré que les interdictions couvriraient bientôt tout l’archipel. Les nouvelles réglementations pour l'élevage, l’abattage et la vente au détail de la volaille se décident aussi en coulisses entre l’industrie, le gouvernement et les agences des Nations Unies. Illustrant bien ce qui va se passer, Jakarta a déjà indiqué les sites pour le déménagement des abattoirs, les locaux de stockage et les marchés aux volailles. Et utilisant des mots qui auraient être aussi bien prononcés par son homologue vietnamien, le ministre de l’Agriculture Anton Apriyantono a déclaré aux journalistes, « les élevages de volailles pourraient éventuellement être intégrés aux abattoirs. Et de l'autre côté, le gouvernement laisse la grande industrie tranquille. Pour les exploitations commerciales à grande échelle – où malgré leurs dénégations répétées, la grippe aviaire reste un problème – tout est facultatif. Pire encore, le gouvernement et le public ne peuvent pratiquement rien faire hormis ‘accepter’ ce que l’industrie leur dit car il existe toujours un texte de loi qui empêche les inspections de l’exploitation sans la permission de la compagnie. Si une telle loi existait au Royaume-Uni, nous n’aurions jamais connu l'origine de l'important cas de contamination dont ce pays vient de souffrir.

Bien entendu, les mesures imposées par le gouvernement indonésien ne s'accordent pas du tout avec la vie quotidienne de la population. C'est ainsi que beaucoup de monde n’en tient tout simplement pas compte. D'où le recours fréquent du gouvernement à l’armée pour les imposer de force. A Jakarta, à peine 24 heures après l’entrée en vigueur de l’interdiction, on pouvait acheter des oiseaux vivants presque partout.
 
« Les pratiques traditionnelles d'élevage de la volaille sont profondément ancrées dans notre culture et elles sont cruciales pour les moyens d'existence de la population," explique Riza Tjahjadi de la Fondation Biotani Indonesia installée à Jakarta. "Le gouvernement aura vraiment beaucoup de mal s'il s'attend à ce que les gens abandonnent leurs oiseaux et leurs marchés de proximité pour les poulets congelés des supermarchés."

En effet, les gens commencent à se mobiliser. Le 27 février 2007, Sebindo (Serikat Buruh, syndicat informel des travailleurs d'Indonésie) a organisé une manifestation lors d'une réunion du Parti démocrate de la lutte d'Indonésie, dirigé par l'ancienne présidente Megawati Sukarnoputri. La manifestation faisait partie de la campagne de Sebindo pour qu'une information plus réaliste soit donnée au public sur la grippe aviaire et pour pousser le gouvernement à mener des actions plus cohérentes. Ils ont accusé à la fois le gouvernement et les médias d'avoir diffusé une version profondément erronée du problème.

Avec l'ordre d'abattage en masse, disent-ils, "La petite industrie avicole de l'Indonésie a été déclarée l'ennemie et jugée coupable". C'est ainsi que le pays est en train de persécuter son peuple et ses propres traditions. De plus, avec l'ordre de déplacer et d'intégrer l'industrie avicole, le gouvernement pousse délibérément le pays dans la dépendance vis à vis de quelques grosses fermes industrielles et des importations de l'étranger, sans garantie non plus que ce choix épargnera le pays de la grippe aviaire. Dans l'ensemble, il est dit de manière pernicieuse au pays qu'il n'a à s'en prendre qu'à lui-même, détruire son secteur et ses traditions avicoles et compter à la place sur l'industrie avicole transnationale, alors que la meilleure solution d'après le syndicat est de promouvoir une vie plus saine et une véritable biosécurité.

Dans les îles, les gouvernements locaux, face à la résistance populaire, ignorent aussi les directives centrales en provenance de Jakarta. Le gouverneur de Java du Centre, avec les éleveurs et les vendeurs de volailles menaçant de manifestations de masse, a jusqu'à présent refusé de mettre en application la directive centrale d'interdire et d'abattre les oiseaux de basse-cour, invoquant les conséquences sur la sécurité alimentaire des populations. A Yogyakarta, le parlement provincial est aux prises avec les vétérinaires, les agriculteurs et les étudiants du Forum Peduli Perunggasan Indonesia (Forum des préoccupations pourla volaille indonésienne) qui protestent sur ses mesures, demandent un rejet de la politique d'abattage en masse et soutiennent l'élevage de volaille en basse-cour et la diversité des volailles.

Il est évident que l'agrobusiness souffre, au moins à court terme, quand un cas de grippe aviaire est déclaré. Mais, que ce soit en Indonésie ou en Russie, en Inde ou en Egypte, les gouvernements et les diverses agences internationales sont rapidement venues au secours de l'industrie, et se sont même arrangées pour transformer la crise de la grippe aviaire en opportunité pour les plus grosses entreprises de renforcer leur contrôle sur le long terme. Ces entreprises, de CP en Thaïlande à Tyson aux Etats-Unis, ont fait beaucoup d'efforts pour s'assurer que cela se passe ainsi. En Octobre 2005, les plus grosses compagnies avicoles du monde se sont réunies pour former le Conseil avicole international, afin de rapidement défendre et mettre en avant une position unie sur la politique à mener pour la grippe aviaire. Il existe aussi la Commission internationale de l'œuf, un lobby d'entreprises qui possède un mandat similaire et un fonctionnement pas adhésion. Ces deux organisations ont des statuts officiels et des accords formels avec des organismes influents comme la FAO et l'organisation mondiale de santé animale, ce qui leur octroie une influence directe sur l'organisation de la politique à mener pour la grippe aviaire. Les petits producteurs et vendeurs de volaille n'ont pas accès à ces organismes; ils ont été totalement laissés en dehors des processus de décision, à la fois aux niveaux national et international, et cela se voit.

La privatisation de la grippe aviaire: l'ultime menace sur la santé

Les mêmes tensions affectent l'aspect qui concerne la santé humaine dans  la crise de la grippe aviaire. Le 9 février 2007, la nouvelle éclata dans les médias internationaux que l'Indonésie avait interrompu la livraison des échantillons du virus local H5N1 (grippe aviaire) à l'OMS. Quand l'histoire est arrivée, le gouvernement indonésien avait appris qu'une firme australienne, CSL, était en train de développer un vaccin contre la grippe aviaire basé sur les échantillons provenant d'Indonésie, que Jakarta avait livrés à l'OMS, sans information ni demande d'autorisation. Pour se venger, raconte-t-on ensuite, Jakarta avait fermé la porte à l'OMS, symbole mythique de la coopération internationale dans la lutte contre tout risque de pandémie de grippe aviaire, et conclu à la place un accord privé avec une grosse compagnie pharmaceutique étasunienne, Baxter International, qui avait accepté de produire et de fournir des vaccins à l'Indonésie aux conditions du gouvernement.

Partout dans le monde, mais surtout en Occident, les populations condamnent et dénoncent l'Indonésie pour cette manœuvre. Le gouvernement a très vite été accusé de cupidité, d'avoir fait une erreur, de manquer de perspicacité et d'être nationaliste, comme si on disait que l'Indonésie était obligée de donner pour que d'autres puissent  vendre. Vu de Jakarta, c'est très offensant. C'était de nouveau comme à l'époque coloniale.

Quand les choses se sont calmées, et que l'OMS et le ministre de la Santé indonésien ont signé un accord de paix en termes de relations publiques , il est devenu clair que beaucoup de gens n'avaient pas compris ce qui se passait et ce qui était en jeu.

L'Indonésie n'était pas le premier gouvernement à cesser d'envoyer des échantillons du virus de la grippe aviaire à l'OMS. La Chine l'avait déjà fait. D'ailleurs, l'Indonésie n'a cessé d'envoyer que les échantillons physiques du virus à partir de son territoire. Elle n'a pas cessé de collecter le matériel et d'envoyer les données à Genève. Manifestement, Jakarta n'était pas en train d'essayer de prendre le reste du monde en otage, mais d'essayer de résoudre un problème national urgent.

Le problème pour le gouvernement indonésien est qu'il a besoin d'un approvisionnement suffisant en vaccins pour traiter la question de santé publique qui représente une bombe à retardement sur laquelle il est assis.  C'est l'Indonésie qui a été le plus touché de tous les pays par le virus H5N1. Le virus est à l'état endémique maintenant dans sa volaille; les gens continuent d'en mourir (38% de tous les cas rapportés d'êtres humains morts de la grippe aviaire dans le monde sont indonésiens), et c'est le quatrième pays le plus peuplé du monde. Ce qui est en jeu est tout simplement considérable. Le gouvernement a calculé que l'approvisionnement global de tout traitement sera nécessairement limité; qu'il ne peut et ne pourra pas s'offrir la plupart des vaccins, en particulier pendant la période de pénurie que toute pandémie entraîne; et qu'il a besoin d'un vaccin développé à partir de souches locales de la grippe pour une plus grande efficacité. Le système de l'OMS, à cet égard, ne conduit nulle part pour un pays comme l'Indonésie. L"organisation demande à ses pays membres d'envoyer des échantillons de tous les cas isolés de grippe aviaire, humains et animaux. Les échantillons sont conservés dans quatre centres collaborant avec l'OMS, basés comme par hasard dans les pays riches (Royaume uni, Japon, Etats-Unis et Australie),  et les données alimentent une base de données protégée par un mot de passe, installée (est-ce étonnant?) aux Etats-Unis. On demande donc à un pays comme l'Indonésie de fournir gratuitement des échantillons de virus et de laisser les gros fabricants de produits  pharmaceutiques accéder aux informations pour qu'ils produisent des médicaments dont ils détiendront les droits de propriété. C'est exactement ce qui s'est passé avec CSL. Le déséquilibre de pouvoir inhérent à ce système est choquant. 

Lorsque l'Indonésie a dit "plus jamais", elle disait "c'est injuste". Ce n'est pas juste que les pays pauvres fournissent la "matière brute", gratuitement, à une entreprise pharmaceutique mondiale qui concentre le pouvoir du marché et tire des profits considérables par le biais de ses privilèges de monopole appelés brevets, en particulier quand ce sont les pays pauvres qui affrontent les plus gros problèmes de santé publique. Ce que l'Indonésie a réclamé par conséquent, comme d'autres pays qui se battent avec la crise de la grippe aviaire, comme la Thaïlande, c'est que l'OMS et les autres organismes les aident à développer la capacité de produire leurs propres vaccins eux-mêmes. Le brevet, que les pays en développement sont obligés d'accepter et auquel ils doivent se conformer, empêchera toujours que ça se passe comme ça. C'est ce que le brevet est censé faire: réprimer ("réguler") la concurrence. C'est pourquoi les géants des produits pharmaceutiques comme Syngenta, Novartis et Pfitzer se battent avec tant d'acharnement actuellement en Inde, en Thaïlande et aux Philippines, pour empêcher, autant que possible, la licence obligatoire et la fabrication générique. Il s'agit d' un pur  problème d'opposition entre des intérêts commerciaux bornés et des intérêts publics larges. Quand les pays en développement, conduits par la Thaïlande, ont essayé de changer le système de distribution des échantillons de grippe aviaire de l'OMS en juin dernier afin qu'il soit limité à des objectifs non-commerciaux, il leur a été opposé un "non" catégorique.

Aujourd'hui on commence à dire que "D'accord, l'Indonésie a marqué un point. Tout vaccin contre une pandémie de grippe aviaire devrait être partagé. Et la technologie pour produire ce vaccin devrait aussi être partagée. La grippe aviaire est un problème de 'santé publique' qui demande une réponse allant dans le sens du 'bien public'." C'est juste. Et en Indonésie, des groupes comme le Syndicat Sebindo insistent catégoriquement pour que tout vaccin pour les êtres humains contre la grippe aviaire soit gratuit, et non vendu. Mais cela n'arrivera pas, ou nous retomberons sans arrêt dans ce dilemme, sauf si les gens contestent vraiment le système des brevets, qui n'apporte pas grand chose à la santé mais dont l'objectif est d'enrichir encore plus les PDG des compagnies pharmaceutiques et leurs actionnaires. Demain, quand des laboratoires vont breveter le virus H5n1 lui-même, les gens crieront certainement que c'est un crime. Mais demain, ce sera trop tard.

Punir les pauvres

La réponse à la crise de la grippe aviaire se déroule comme un programme d'ajustement structurel. Ici aussi, le monde des affaires et les organismes internationaux se servent d'une calamité, favorisée par les modèles qu'ils ont eux-mêmes mis en place, pour augmenter les profits des entreprises et faire avancer des réformes encore plus profondes qui presseront encore davantage les pauvres. Mais, tout comme les organisateurs des fameux programmes d'ajustement structurel qui ont tellement dévasté les pays du Sud, les autorités qui gèrent la crise de la grippe aviaire sont en train aussi de perdre toute légitimité.  De plus en plus de gens sont convaincus que les réponses officielles à la grippe aviaire ont moins à faire avec la santé publique qu'avec les pouvoirs politiques.  Et la résistance locale se construit petit à petit, engendrant des tensions entre les différents niveaux du gouvernement qui doivent faire face à la colère de leur population et les organismes internationaux où les lobbies des entreprises sont bien établis.  C'est la raison pour laquelle des moyens plus importants sont déployés actuellement, y compris la force militaire et les sanctions économiques, pour imposer les directives centrales

La vision que prônent les entreprises, c'est à dire des élevages industriels et des abattoirs entièrement intégrés, produisant à la chaîne des volailles standardisées pour les étalages des supermarchés –déjà baptisé système du "Big chicken" pour le degré de contrôle qu'il implique – est plus que jamais enfoncée dans le crâne des décideurs. La menace d'une pandémie de grippe aviaire met en œuvre cette vision plus vite et plus profondément qu'elle ne l'aurait été sans elle. Mais les souffrances que cela cause à ceux qui sont broyés par les réformes, sans parler des risques que cela pose pour la santé de toute la planète, sont considérables.  Le revers de la médaille de la manne que cela représente pour les entreprises, c'est la destruction des systèmes traditionnels d'élevage et la biodiversité de la volaille dont dépendent des centaines de millions de personnes pour leur sécurité alimentaire et leurs moyens d'existence. En agissant ainsi, cela sape aussi les bases d'une solution à long terme pour la grippe aviaire. Comme nous allons commencer à le voir en Indonésie et ailleurs, les gens n'ont pas d'autre choix que de résister.


Contributions: Riza Tjahjahdi et les bénévoles de  Biotani Foundation Indonesia ont généreusement apporté leur aide  à ce rapport par leurs recherches de données de base.


* Le terme 'Big Chicken' vient de Wendy Orent, une anthropologue et auteure d'ouvrages scientifiques des Etats-Unis.(ndt: Il fait référence au "Big Brother" du roman 1984 de George Orwell, personnage qui symbolise le contrôle totalitaire de la société par un état policier)

Publié par GRAIN

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30 mars 2007 5 30 /03 /mars /2007 07:16
La circoncision recommandée pour se protéger du sida
 
La circoncision est un important moyen de réduire le risque de transmission du virus du sida selon les experts de l’OMS et de l’ONUSIDA.
mercredi 28 mars 2007.

La circoncision permet de réduire le risque d'infection par le VIH du sida. (JPEG) Sur la base de trois études démontrant que la circoncision réduit d’environ 60% le risque de transmission hétérosexuelle du VIH à l’homme, une consultation internationale d’experts, réunie du 6 au 8 mars à Montreux, a recommandé d’intégrer cette pratique au nombre des moyens de prévention du virus.

"Les recommandations représentent un pas en avant dans la prévention du VIH", a déclaré le responsable VIH/sida à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Kevin De Cock. Des projections indiquent que la circoncision en Afrique subsaharienne pourrait éviter 5,7 millions de nouveaux cas d’infection et trois millions de décès sur 20 ans.

L’épidémie du sida fait actuellement trois millions de morts par an dans le monde et 4,3 millions de personnes ont contracté l’infection l’an dernier. L’OMS estime que 665 millions d’hommes sont circoncis, soit 30% de la population masculine. Les experts mettent cependant en garde contre un faux sentiment de sécurité qui pourrait inciter les hommes circoncis à adopter des comportements sexuels à risque.

Synthèse de Mourad
d’après ATS

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3 mars 2007 6 03 /03 /mars /2007 07:50

Tunisie: Sandwichs aux illusions


Foued Allani

Laissons de côté ces problèmes d'hygiène, vrais casse-têtes, et attaquons, cette fois-ci, la malbouffe qu'offre ou plutôt qu'impose le commerce de la boustifaille préparée sous l'angle économique, en rapport aussi avec les besoins nutritionnels.

Obligée, la plupart du temps, d'avoir recours aux commerces du fast-food ou repas légers, en vérité lourds aussi bien pour l'estomac que pour le porte-monnaie, une large frange de Tunisiens se retrouve, ainsi et du fait de la logique du marché, largement défavorisée par rapport à ces préparateurs-vendeurs.

Il suffit de faire un tour au centre-ville, au cours des heures de repas et même en dehors de celles-ci pour mesurer ce déséquilibre illustré par ces interminables queues (ou plutôt attroupements) devant les serveurs de sandwiches et autres plats tunisiens : kaftagi, lablabi et chawarma, la situation fait l'aubaine des patrons restaurateurs aux dépens des consommateurs. Ces derniers subissent le diktat que leur imposent les premiers. Côté quantité, qualité et prix, au bonheur des caisses qui gonflent, gonflent et au malheur des poches qui se vident, se vident.

A telle enseigne qu'un «grand homme» de théâtre a exprimé à travers la télé, et à deux reprises au moins à plusieurs années d'intervalle, son profond regret de n'avoir pas eu l'intelligence de choisir l'honorable métier de gargotier et d'avoir ainsi subi tout ce manque à gagner en perdant son temps à faire du théâtre. Bref, malheureux d'avoir choisi de préparer et de servir le pain de l'esprit au lieu de s'adonner à la préparation du pain tout court. Une véritable régression intellectuelle qui exprime d'une manière éloquente et choquante le triste glissement vers les valeurs matérialistes, vers cette recherche fiévreuse du gain facile et dont les fast-foods sont l'illustration idéale.

Faites le calcul !

Revenons maintenant aux sandwiches et aux plats et commençons par mettre les petits dans les grands.

Un vulgaire sandwich au thon est ainsi vendu entre un dinar et 1,500 D. Un petit calcul mettra en évidence l'énorme valeur ajoutée qui en découle. 0,095 D pour le pain, environ 0,100 D pour les poussières de thon, mettons 0,200 D pour les salades et autres garnitures, 0,100D pour le service, et 0,100 D pour les frais fixes, soit 0,500D environ. N'oublions pas que la plupart des membres du personnel serveur sont en situation précaire et travaillent dans des conditions très difficiles.

Pour le kaftagi en sandwich, vendu entre un dinar et 1,200 D, la marge bénéficiaire peut devenir plus grande, surtout avec cette nouvelle méthode diabolique inventée par certains et devenue aujourd'hui la règle. Au lieu de préparer le mélange pour chaque sandwich avec à chaque fois un oeuf, on prépare un grand bol avec seulement deux ou trois oeufs et on en garnit quatre, cinq, voire six unités avec.

Pour le plat tunisien dont le prix varie entre 1,200D et 1,500D c'est kif-kif. Pareil pour le lablabi qui est, en fait, une soupe de pois chiche dans laquelle ces graines de légumineuses sont chichement dosées d'un geste très professionnel. Là, la marge monte en flèche, surtout si vous vous amusez à l'enrichir en rajoutant un oeuf ou du thon. Le bol peut, ainsi, grimper de 1 à 1,900 D.

Repas souvent mal équilibrés, servis dans des conditions humiliantes, au milieu d'une ambiance infecte et selon l'adage «mange et tais-toi !».

Une nourriture trop chère et trop lourde pour un apport nutritionnel très pauvre à laquelle on est souvent obligé d'ajouter ces horribles boissons gazeuses, servies à prix double.

Faites encore le compte et vous trouverez qu'un repas pauvre, sale et mal servi coûte jusqu'à 25% du Smig quotidien et même plus. Que dire alors pour un jeune élève de condition modeste qui se tape ces horreurs pour la journée.

Cela sans compter la facture salée, il faut le dire, de l'impact négatif sur la santé.

Du pain sur la planche pour l'Organisation de défense du consommateur, l'Institut national de nutrition, le ministère de la Santé publique, celui du Commerce et aussi pour les autres associations et organismes spécialisés, ainsi que pour les médias.

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23 janvier 2007 2 23 /01 /janvier /2007 04:27
Santé
Cinq médecins interpellent les candidats sur le tabac, la route, l'obésité et l'alcool

http://www.securite-sanitaire.org/

Les questions de santé publique et de sécurité sanitaire s'invitent dans la campagne électorale. A quelques jours du 1er février, date à laquelle il sera interdit de fumer dans les entreprises, cinq médecins auteurs d'un rapport sur la prévention à l'origine de la loi Evin de 1991 sur le tabac et l'alcool interpellent les candidats avec seize questions.

Les professeurs Claude Got, Gérard Dubois, François Grémy, Albert Hirsch, Maurice Tubiana proposent d'augmenter de 10% par an le prix du paquet de cigarettes, d'interdire toute publicité télévisée faisant la promotion de l'alimentation industrialisée (grasse et sucrée), jugée "nuisible". Parmi les 16 questions argumentées adressées aux candidats et accessibles sur le Net (www.securite-sanitaire.org) et dont les résultats seront publiés en ligne à partir de mi-février figure aussi la création d'une taxation et un vrai bonus/malus dissuasif à l'achat pour les voitures grosses consommatrices de carburant.

Les "sages" défendent également le principe de référendums d'initiative populaire en matière de sécurité sanitaire.
"Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne (article 3 de la déclaration universelle des droits de l'homme)", rappellent en préambule les cinq professeurs, dont Libération a publié aujourd'hui un long texte initial.

"Il faut interdire toute publicité télévisée et par affichage assurant la promotion de l'alimentation industrialisée et avoir un étiquetage informatif n'exigeant pas de calculs complexes" et "améliorer la reconnaissance des enfants en surpoids et les aider ainsi que leur famille à maîtriser ce risque", écrivent-ils.

Ils prônent l'interdiction dans les publicité et défilés de mode de mannequins d'une maigreur "dangereuse". Pour l'alcool, un retour à un encadrement strict de la publicité, la mention du nombre de grammes d'alcool pur sur chaque contenant et la suppression du conseil de modération et de prévention sont recommandées. Les diagnostics amiante doivent selon eux être mis à la disposition de tous sur le Net, tant pour les bâtiments privés que publics.

En termes de sécurité routière, après la diminution de la mortalité sur les routes de 40% au cours des cinq dernières années (contre 3% au cours des cinq années précédant mai 2002), ils recommandent d'agir sur les véhicules. Aussi suggèrent-ils l'adoption unilatérale par la France d'un texte réglementaire bridant la vitesse des véhicules à la construction. Cela permettrait de voir si un pays peut se substituer aux défaillances de l'Europe en matière de sécurité.


Les fumeurs hors la loi dans les entreprises le 1er février 2007
INTERDICTIONS
L'interdiction de fumer sera effective dans tous les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ou qui constituent des lieux de travail, dans les moyens de transport collectif, dans les espaces non couverts (cours de récréation) des écoles, collèges et lycées publics et privés, ainsi que des établissements destinés à l'accueil, à la formation et à l'hébergement des mineurs. Elle entrera en vigueur près d'un an plus tard, au 1er janvier 2008, dans les "débits permanents de boissons à consommer sur place, casinos, cercles de jeu, débits de tabac, discothèques, hôtels et restaurants".
AMENAGEMENTS
Les entreprises peuvent aménager des "emplacements réservés", qui sont des "salles closes, affectées à la consommation du tabac, et dans lesquelles aucune prestation de service n'est délivrée". Ces salles doivent être "équipées d'un dispositif d'extraction d'air par ventilation mécanique", "ne pas constituer un lieu de passage", présenter "une superficie au plus égale à 20% de la superficie totale de l'établissement", sans "dépasser 35 m2", et être munies de fermetures automatiques. Le projet d'aménagement devra être soumis au comité d'hygiène et de sécurité ou, à défaut, aux délégués du personnel et au médecin du travail.
AMENDES
Une amende forfaitaire de 68 euros sanctionnera les fumeurs contrevenant à l'interdiction. Le montant de l'amende sera porté à 135 euros pour les responsables des établissements n'ayant pas mis en place la signalisation prévue, ayant mis à disposition des fumeurs "un emplacement non conforme" ou ayant favorisé la violation de l'interdiction
latribune.fr
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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 19:41

http://www.agriculture.gouv.fr/spip/ressources.themes.emploisocial.santeetsecuriteautravail_a4966.html>

Les zoonoses sont les maladies animales transmisses à l'homme.

Le point de certaines maladies de la grippe aviaire, les brucelloses, la fièvre Q., le kyste hydatique, la rage......

Les consommateurs musulmans trouveront içi un dossier très complet répondant à un souçi d'éducation sanitaire.

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