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4 - Observations

Six certificateurs ont pris le temps de répondre ou de communiquer à propos de ce questionnaire. Cela démontre que le consommateur est l'acteur oublié du Halal : beaucoup d'organismes de certification n'ont apparemment même pas "besoin" de s'attarder à préciser la définition qu'il donne à l’étiquette "halal". Cela met en avant aussi que le marché du halal est plus que douteux et que la certification est devenue un véritable business.
 

 

Quelques remarques :
Les organismes n'ont pas toujours le statut d'organisme de contrôle et ne sont parfois même pas déclaré à ce titre!

On peut citer l'exemple connu de l'association AFCAI (non reconnue par une des 3 mosquées habilitées à délivrer des habilitations), qui est à la base une société de traduction et non une société de contrôle halal. Pourtant, cette association certifie de très gros volumes de viandes et n'a concrètement, qu’une seule personne "salariée". Elle n'apparaît pas sur le Journal Officiel...
D'autres organismes sont déclarés comme société. Les activités sont souvent "Analyses, essais et inspections techniques - 7120B" mais on peut constater que certains organismes sont déclarés avec une activité de production ou de vente comme par exemple "Transformation et conservation de la viande de boucherie - 1011Z" par l'organisme Altakwa. Est ce une erreur par manque d'expérience ou est ce qu'il y a en même temps de la production et de la certification?


Pas de séparation entre les sacrificateurs et les certificateurs

Un organisme sérieux de contrôle halal doit pouvoir effectuer des contrôles de façon indépendante à la partie sacrifice. Le sacrificateur s'occupe de l'abattage rituel. Les contrôleurs veillent au bon déroulement du sacrifice, pose des estampilles, transformation,... On peut constater que sur le terrain, il existe un savant mélange entre les sacrificateurs et contrôleurs. Par exemple :

- Les contrôleurs peuvent être employé par l'abattoir... Difficile a ce moment là d'écarter trop de produit. C'est le cas par exemple de la mosquée d'Evry qui a ses contrôleurs embauchés par les abattoirs.

- les contrôleurs jouent en même temps les rôles de sacrificateur et contrôleur. On peut constater sur ce certificat de MCI que les sacrificateurs sont en même temps les contrôleurs...


Préconisation de l'étourdissement pour bien être animal

Les certificateurs, pour justifier l'étourdissement, prétexte dans leurs chartes le bien être animal. L'association ASIDCOM a mené un travail de recherche bibliographique scientifique qui affirme le contraire et l'association conseille d'améliorer plutôt les dispositifs et la formation des sacrificateurs.


Pas de contrôle systématique
Certains organismes font seulement un seul ou très peu de contrôle par an. Il regarde seulement si le jour de la visite, il y a bien du "halal". Un certificat ou un contrat est ensuite établi mais sans contrôle systématique...

Sur certification

Certains organismes ont recours à la Sur certification C’est à dire qu'il appose leur étiquette sur celle d'un autre certificateur. Cela peut être problématique surtout s’ils n'ont pas la même définition et les moyens de contrôle et de traçabilité. Par exemple, Halal Services a certifié des produits Mamat dont la viande de volaille venait d’AVS. On est donc en contradiction, Halal Services nous affirmant dans le questionnaire ne pas certifié du produit avec de l'étourdissement après la saignée alors que AVS le permet.
Des partenariats peuvent être envisagés entre les certificateurs mais cela doit donner lieu à des contrats entre les partenaires et des explications claires et précises sur ce que çà implique pour le consommateur.


Procédé mal détaillé

On constate souvent que dans les cahiers des charges, les procédés sont parfois très mal explicités pouvant induire un abus de confiance par rapport aux consommateurs. Citons par exemple AVS qui prend le soin de préciser dans sa charte "sans assommage au préalable"  alors que l'association pratique l'assommage après la saignée rituelle. Autre exemple, la mosquée de Lyon qui précise sur l'étiquetage des produits volailles certifiés "sacrifice manuel" mais pas "l'assommage au préalable" (électronarcose pratiquée dans un bain d'eau à courant électrique). Ce problème d'étiquetage pose soucis car si des certificateurs jugés "sérieux" jouent sur les mots dans leurs chartes, que doit t'on penser des autres qui n'ont même pas mis en place une communication à l'usage des consommateurs...


5- Conclusion et Recommandations

A la suite de cette enquête, l'association ASIDCOM recommande :


- D'éviter tous les produits auto certifiés.

- D'identifier les labels de certification et de s'orienter vers les organismes sérieux. Certains indices rassurent comme le nombre de contrôleurs, l’absence d'assommage (risque d'avoir l'animal mort à cause du procédé et non de la saignée, problèmes de bien être animal important  pour les méthodes d'étourdissement et d'abattage mécanique).
- Renseignez-vous auprès des certificateurs, contactez les pour avoir plus de détails sur leurs traçabilité, leurs manières de travailler, leurs effectifs.


Notons qu'il reste de nombreuses cases à compléter. N'hésitez pas à nous contacter pour nous donner plus d’informations (certificateur non répertorié, observations ...).


 

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