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26 juin 2006 1 26 /06 /juin /2006 04:33
Algérie : De la viande brésilienne version “halal”


jeudi 22 juin 2006.

Les coopérations entre l’Algérie et le Brésil s’accélèrent, notamment dans les domaines agronomiques.


L’ambassade du Brésil en Algérie a organisé, dimanche soir à l’hôtel Sheraton, avec la collaboration de l’Association des industries exportatrices de viande de bœuf (ABIEC), un barbecue appelé " churrasco ".

La représentation diplomatique du pays de Lula , à travers cette rencontre conviviale veut faire découvrir la qualité de la viande brésilienne et faire connaître les derniers développements de cette industrie pour attirer à la fois et l’opérateur et le consommateur algérien.

Il faut savoir que le Brésil est le premier exportateur de viandes en Amérique latine notamment la viande porcine, bovine et la viande de volailles.

Cependant , la qualité du produit et le respect des normes de sécurité restent deux paramètres à vérifier, surtout quand on sait qu’il y a à peine quelques jours une grande surface de commercialisation en France a fait retirer des rayons une viande bovine importée du Brésil. Des responsables français ont démontré que sous l’affiche de promotion pour une " viande bovine de limousine " à 11,90 euros le kilo se cachait en réalité du rumsteack provenant du Brésil, ce que révélait d’ailleurs clairement l’étiquette.

Ceci dit, la viande brésilienne n’est pas pour autant toujours bonne ou mauvaise, pour peu que les mécanismes de contrôle soient efficaces pour déceler tout trafic ou contrebande. Autrement dit, l’importation de la viande rouge " halal " du Brésil doit être soumise à des contrôles rigoureux.

Au Brésil, qui est l’un des premiers fournisseurs en viande du marché européen et du moyen Orient, les affaires vont bon train et des opérateurs peu scrupuleux se font de l’argent sur le dos des pays importateurs. En Europe, le contrôle commence à travers une législation stricte qui stipule une soumission au payement des droits (démesuré) de douane. La viande bovine brésilienne est trois fois moins chère que celle produite par les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) . Ainsi, les producteurs de viande bovine américains ou européens doivent concurrencer les fournisseurs brésiliens au niveau de la qualité et non pas du prix. Il faut dire que le recul européen en matière de production de viande a laissé le champ libre au développement des importations.

Le Brésil est donc devenu le premier exportateur mondial devant l’Australie. La poussée des exportations s’est naturellement portée en priorité vers les marchés les plus rémunérateurs. Le Brésil et l’Argentine, dont les viandes sont toujours exclues du marché américain du nord (USA, Canada) pour cause de fièvre aphteuse, se sont portés vers l’Union européenne et le moyen Orient. En effet, au Proche et au Moyen-Orient, le Brésil a continué sa percée dans de nombreux pays qui avaient fermé leurs frontières aux viandes européennes, suite à l’ESB (maladie de la vache folle).

Sur le marché égyptien, les viandes brésiliennes ont pris aussi la place des animaux vivants australiens. Les exportations brésiliennes ont progressé de 60% en 2004, après avoir quasiment évincé l’Argentine en 2003. Vers l’Iran, Israël et vers l’Algérie également , les progressions ont été aussi remarquables. Au total, selon la FAO, la production mondiale en 2004 est attendue à 62,2 millions de tonnes, en hausse de 1,5%.

La baisse de 2,4 % dans les pays développés, résultat d’une réduction du cheptel, est largement compensée par la hausse de 5% dans les pays émergents. La part de ces derniers dans la production mondiale atteint 54%, soit 10% de plus qu’il y a dix ans. Le commerce mondial de viande bovine a fléchi de 6%, suite à l’interdiction des viandes américaines en Asie et aux hauts niveaux de prix que cela a entraîné, en même temps que le resserrement de la demande à l’importation, particulièrement en Asie. Après une reprise de courte durée en 2005, les marchés mondiaux de la viande ont de nouveau été perturbés par l’inquiétude suscitée par les maladies animales en 2006.

Ces marchés se ressentiront en 2006 des réactions des consommateurs face à la grippe aviaire et aux restrictions sur la viande de bœuf d’Amérique du Nord et la viande rouge d’Amérique du Sud. Pour 2006, on prévoit une production mondiale de viande limitée à 272 millions de tonnes, du fait à la fois de la faiblesse de la consommation (sa progression devrait être la plus faible des 25 dernières années), de l’incertitude des projections relatives aux prix et de restrictions commerciales plus rigoureuses.

Dalila B. — Le Maghreb

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