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25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 21:52
L'horreur alimentaire en images
CAROLINE DE MALET.
 Publié le 25 avril 2007 Le FIGARO
  •   Un documentaire édifiant sur les aberrations du système agroalimentaire planétaire.
 
LES PREMIÈRES images sont chocs : des tonnes de pains entiers déversés par une benne à ordure. Suit un sous-titre : « Chaque jour, la quantité de pain qu'on jette à Vienne pourrait nourrir la deuxième ville d'Autriche, Graz. » Ce n'est qu'un début. Suit une vue d'hélicoptère sur les serres d'Almeria, dans le sud de l'Espagne, le plus grand verger d'Europe : 25 000 hectares où l'on fait pousser depuis cinquante ans des tomates irriguées artificiellement et vendues à des prix cassés, qui provoquent des pénuries d'eau dans la région.
 
En une heure et demi, le documentaire We Feed the World produit par l'Autrichien Erwin Wagenhofer, qui sort aujourd'hui dans cinquante salles, dénonce les ravages de l'exploitation intensive des terres. De l'Amazonie à l'océan Atlantique, en passant par la Roumanie, le film, tourné dans six pays, est une succession de témoignages marquants qui mettent chacun le doigt sur une des dimensions du sujet. Avare de commentaires, il se contente de filmer des faits bruts et de donner la parole aux principaux acteurs de ce secteur, pêcheurs, agriculteurs ou industriels. Le tout est révélateur d'une logique économique dans laquelle la nourriture est un bien industriel comme un autre, sans tenir compte de sa dimension sociale ou écologique.
 
«Tout enfant qui meurt de faim est, en réalité, assassiné»
 
De quoi soulever bien des questions. Pourquoi des pans entiers de la forêt amazonienne - 350 000 hectares - ont-ils disparu pour y cultiver du soja qui nourrit le cheptel européen, alors qu'un quart de la population de ces pays souffre de malnutrition chronique ? Avons-nous besoin de manger des fraises à Noël ? Ou de faire parcourir 3 000 kilomètres aux tomates que nous achetons dans nos supermarchés ? Sur le plus grand marché d'Afrique de l'Ouest, à Dakar, les légumes européens sont vendus au tiers du prix local...
 
Le réalisateur, connu pour ses documentaires engagés, qui signe là son huitième long-métrage, le présente comme « un film sur la pauvreté au coeur de la richesse ». Le témoignage de Jean Ziegler, rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme de l'ONU pour le droit à l'alimentation, qui émet les seuls commentaires, est déterminant. « Étant donné l'état actuel de l'agriculture dans le monde, on sait qu'elle pourrait nourrir 12 millions d'individus sans difficulté. Pour le dire autrement : tout enfant qui meurt actuellement de faim est, en réalité, assassiné. » Jean Ziegler est lui-même l'auteur d'un ouvrage publié en 2005, L'Empire de la honte, qui dénonce la mise au pas des pays du Sud par les grandes sociétés multinationales. Le film, sous-titré « Le Marché de la faim », s'achève sur une interview de Peter Brabeck, PDG de Nestlé, la plus grande multinationale du secteur, qui se félicite de « ce que nous mangeons n'a jamais été aussi bon, nous n'avons jamais été aussi riches » et s'extasie devant une des usines japonaises du groupe, presque entièrement automatisée.
 
Le film sort en salle moins d'un mois après un autre documentaire consacré au même sujet, Notre Pain quotidien, réalisé par l'Autrichien Nikolaus Geyrhalter. Totalement muet, ce dernier se contente de montrer des images. Choc assuré. Plusieurs livres qui sortent en librairie ces jours-ci apportent également leur voix au chapitre aux côtés du livre du film, Le Marché de la faim édité par Actes Sud : Terres d'avenir, préfacé par Edgar Morin, « sur les ravages de l'agriculture comme de l'élevage industriels », ou L'Arme alimentaire de Christian Pèes, qui propose une troisième voie entre ultralibéralisme et altermondialisme.
 

 
We Feed the World Documentaire d'Erwin Wagenhofer. Durée : 1 h 36mn.
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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 01:21

Musée d'art islamique mis en place par Musée sans Frontière. Vous pouvez retrouver des expositions virtuelles permanente et temporaire afin de découvrir l'art islamique à travers les siècles et différentes régions...

http://www.discoverislamicart.org

 

 


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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 22:33

 

Suivre les dernières infos sur le projet DIALREL sur asidcom.org

 

 

 

Commission Européenne 6ème Programme Cadre Priorité 5 Qualité et Sécurité Alimentaire

Projet DIALREL : Abattage religieux:

Nov. 2006- Nov. 2009

Cette "action spécifique de soutien" traite du problème de la pratique de l’abattage religieux et de ses aspects socio-économiques (marchés, consommateurs). Les principaux objectifs de ce projet sont d’explorer les conditions de promotion du dialogue entre parties intéressées dans le but de faciliter l’adoption de bonnes pratiques en matière d’abattage religieux. Ce projet permettra également de proposer un mécanisme de suivi de ces bonnes pratiques.

Le projet DIALREL

L’abattage religieux a souvent été un sujet émotionnel et un objet de controverses, entre considérations relatives au bien-être animal et défense des droits humains et des cultures. Les pratiques actuelles sont variées et les règlements religieux sont encore souvent confus. Les demandes et préoccupations des consommateurs doivent être également pris en compte. Il y a donc nécessité de s’informer sur les techniques d’abattage, sur les produits qui en sont issus, sur les attentes des consommateurs, sur les marchés de ces produits. Le projet DIALREL ambitionne de rassembler ces informations en encourageant un dialogue constructif entre les différentes parties impliquées.

Les bases d’un dialogue réaliste

Bien que l’abattage religieux soit réalisé depuis des siècles en Europe, ce n’est que depuis la fin du 19° siècle lorsque l’abattage conventionnel a inclus des pratiques d’étourdissement, qu’ont commencé à s’exprimer des objections sur la base du bien-être animal. Toutefois, la demande de produits issus d’animaux abattus par des méthodes religieuses s’est considérablement accrue au cours de ces dernières années , aboutissant à des marchés aujourd’hui très importants.

Les deux principales méthodes qui seront considérées dans le contexte étudié sont: la méthode d’abattage pour la production de viande halal visant les populations musulmanes; et la Shechita qui permet d’obtenir la viande cacher visant la consommation des populations juives. Ces méthodes acceptent, selon certains, l’usage de méthodes d’étourdissement préalable comme dans l’abattage conventionnel. Mais Il y a un débat

continuel sur les mérites ou les effet pervers de l’étourdissement. Bien que l’information technique sur l’abattage religieux se soit améliorée, les questions relatives au bien-être animal, à l’acceptation des consommateurs et aux autres problématiques socio économiques n’ont pas encore été suffisamment prises en compte. Une législation communautaire permet des dérogations à l’étourdissement obligatoire avant abattage pour que les États Membres puissent permettre les abattages religieux sans étourdissement sur leurs territoires, sous supervision des autorités vétérinaires. Toutefois, il est également requis que le bien-être des animaux abattus par des méthodes religieuses doit être assuré de la même façon que celui des animaux abattus selon des méthodes conventionnelles incluant l’étourdissement.

DIALREL tentera de faciliter l’adoption de bonnes pratiques en matière d’abattage religieux permettant de satisfaire les standards de l’Union Européenne en matière d’abattage, aussi bien que les demandes des marchés et des consommateurs. Les activités proposées incluront une revue des législations nationales en matière d’abattage religieux, la recherche et l’analyse des pratiques existantes. L’influence des courants religieux et de leurs interprétations sur les pratiques d’abattage seront prises en compte. Seront également examinées leur impact sur les modèle de consommation, sur les préoccupations des consommateurs pour la santé et la sécurité alimentaire.

Dans le but de revoir et de proposer des mécanismes de surveillances des pratiques, le projet DIALREL mettra en place les conditions du dialogue entre parties concernées et acteurs des marchés. Ce dialogue social s’organisera dans plusieurs pays membres, membres candidats et membres associés. A long terme, le bien-être des animaux de ferme devra être amélioré par l’harmonisation des techniques et des réglementations dans les pays membres de l’Union Européenne.

Le plan prévoit 5 phases: les conflits de standards (religieux, législatif, éthique), évaluation des pratiques courantes, consommateur et consommations, transparence, activités de dissémination. Ces dernières seront effectuées par la mise en place de site internet , ateliers, débats, plateformes d’échange, recherche d’information et de consensus.

Les préjugés font obstacle à la communication, à la compréhension et à la connaissance. Le projet DIALREL sera une excellente opportunité de rassembler ces différentes opinions sur un problème culturel important, et d’essayer d’aller de l’avant vers sa résolution.

LISTE DES PARTENAIRES

  1. University of Bristol (United Kingdom) (Coordinator)
  2. BSI, Schwarzenbek (Germany)
  3. Université de la Méditerranée, Marseille (France)
  4. Institut De Recerca I Tecnologia Agroalimentaries (IRTA) (Spain)
  5. Cardiff University (United Kingdom)
  6. Freie Universität Berlin (Germany)
  7. National institute for Consumer Research (SIFO) (Norway)
  8. Gent University (Belgium)
  1. Association pour le Développement de l'Institut de la Viande (ADIV) (France)
  2. Veterinary Association, Istanbul (Turkey)
  3. Royal Veterinary College, London (United Kingdom)
  4. Universita di Milano (Italy)
  5. Animal Sciences Group Wageningen UR (ASG Veehouderij BV) (Holland)
  6. University of Perugia (Italy)
  7. Bar Ilan University (Israel)
  8. Meat and Livestock Australia (MLA), Australia

Coordinateur du Projet DIALREL :

Prof. Haluk Anil 
University of Bristol (United Kingdom)
Plus d'information : http://www.dialrel.eu

Contact France : 
Dr. Florence Bergeaud-Blackler 
Université de la Méditerranée 
florence.bergeaud-blackler@univmed.fr

 

améliorer la connaissance et l’expertise par le dialogue et les débats sur le bien-être animal, les enjeux législatifs et socio-économiques. 
Site web : http://www.dialrel.eu

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 00:11

REFLEXIONS DE FIDEL CASTRO

L’internacionalisation du génocide (dans Granma international)

LA réunion de Camp David vient de conclure. Nous avons tous écouté avec intérêt la conférence de presse des présidents des Etats-Unis et du Brésil, et les nouvelles concernant leur rencontre et les opinions  qu’ils ont avancées.

Bien que son visiteur brésilien l’ait pressé au sujet de dispositions tarifaires et des subventions qui protégent et étayent la production étasunienne d’éthanol, Bush n’a pas fait la moindre concession à Camp David.

Le président Lula a attribué cette fin de non-recevoir à la hausse des cours du maïs qui a été, selon lui, de plus de 85 p. 100

Un peu avant, la principale autorité brésilienne avait exposé dans The Washington Post l’idée de convertir les aliments en carburant

Je n’ai pas l’intention de blesser le Brésil ni de me mêler de questions ayant à voir avec la politique intérieure de ce grand pays. C’est précisément à Rio de Janeiro, qui avait accueilli le Sommet mondial sur l’environnement, voilà maintenant quinze ans, que j’ai dénoncé avec véhémence, dans une allocution de sept minutes, les nuisances environnementales qui menaçaient l’existence de notre espèce. Bush père, qui était présent à cette réunion en sa qualité de président des Etats-Unis, a eu la politesse d’applaudir à la fin, comme tous les autres.

Personne à Camp David n’a répondu à la question cruciale: où et qui? Qui va fournir les plus de 500 millions de tonnes de maïs et d’autres céréales dont les Etats-Unis, l’Europe et les pays riches ont besoin pour produire la quantité de galons d’éthanol que les grandes compagnies des USA et d’autres pays exigent en contrepartie de leurs lourds investissements? qui va produire le soja, les graines de tournesol et de colza dont les huiles essentielles vont être convertis en carburant par ces mêmes pays riches?

Un certain nombre de pays produisent des aliments et exportent leurs excédents. L’équilibre entre exportateurs et consommateurs était déjà tendu, si bien que les cours ont flambé. Pour être bref, je dois me borner à signaler ce qui suit.

Les cinq principaux producteurs de maïs, d’orge, de sorgho, de seigle, de millet et d’avoine, ces céréales que Bush veut convertir en matière première pour la production d’éthanol, en écoulent 679 millions de tonnes sur le marché mondial, selon des chiffres récents. De leur côté, les cinq principaux consommateurs, dont certains sont aussi des producteurs de ces grains, ont besoin aujourd’hui de 604 millions de tonnes par an. L’excédent disponible est donc de moins de 80 millions de tonnes.

Or, ce gaspillage colossal de céréales, sans parler des graines oléagineuses, pour produire du carburant permettrait aux pays riches d’économiser à peine moins de 15 p. 100 de ce que consomment leurs voraces automobiles.

Bush a affirmé à Camp David qu’il avait l’intention d’appliquer cette formule à l’échelle mondiale, ce qui ne signifie rien moins que l’internationalisation du génocide.

Le président du Brésil, dans son article du Washington Post, publié la veille de la rencontre de Camp David,  a affirmé que moins de 1 p. 100 des terres arables du pays étaient consacrées à la canne à sucre destinée à la production d’éthanol. C’est le triple de la superficie que consacrait Cuba à la production de presque dix millions de tonnes de sucre avant la crise de l’URSS et les changements climatiques.

Notre pays produit et exporte du sucre depuis plus longtemps, d’abord à partir du travail des esclaves, qui finirent par être plus de trois cent mille dans les premières années du XIXe siècle et qui convertirent la colonie espagnole en la première exportatrice de sucre au monde. Presque cent ans après, au début du XXe siècle, dans la République médiatisée dont la pleine indépendance fut frustrée par l’intervention étasunienne, seule des immigrants antillais et des Cubains analphabètes cultivaient et coupaient la canne. La tragédie de notre peuple était la morte-saison, compte tenu du caractère cyclique de cette culture. Les plantations appartenaient à des compagnies étasuniennes ou à de gros propriétaires terriens d’origine cubaine. Nous avons donc accumulé plus d’expérience que quiconque en matière d’incidence sociale de cette culture.

Dimanche dernier, 1er avril, des spécialistes brésiliens affirmaient sur CNN que bien des terres consacrées à la culture de la canne dans ce pays avaient été achetées par de riches Etasuniens et Européens.

Dans mes réflexions du 29 mars, j’ai expliqué les effets des changements climatiques à Cuba, à quoi s’ajoutent d’autres caractéristiques traditionnelles de notre climat.

Dans notre île pauvre, qui n’est pas une société de consommation, il n’y aurait même pas assez de gens pour supporter les rigueurs qu’implique la culture de la canne à sucre, au milieu de la chaleur, des pluies ou des sécheresses croissantes. Quand les cyclones s’abattent sur l’île, même les machines les plus parfaites ne peuvent couper les cannes couchées et tordues. Des siècles durant, on ne brûlait pas les cannaies, le sol ne se tassait pas sous le poids de machines complexes et d’énormes camions ; les engrais azotés, potassiques et phosphoriques, aujourd’hui très coûteux, n’existaient même pas, et la saison sèche et la saison des pluies alternaient régulièrement. Dans l’agriculture moderne, il n’y a pas de rendements élevés possibles sans rotation des cultures.

L’AFP a donné, dimanche 1er avril, des informations inquiétantes sur les changements climatiques que des experts réunis par les Nations Unies jugent d’ores et déjà inévitables et appelés à avoir de graves conséquences dans les prochaines décennies.

« Les changements climatiques toucheront largement le continent américain, provoquant plus de tempêtes violentes et de vagues de chaleur qui produiront en Amérique latine des sécheresses, des extinctions d’espèce et même de  la famine, selon le rapport de l’ONU qui doit être adopté la semaine prochaine à Bruxelles.

« A la fin du siècle, chaque hémisphère aura des problèmes d’eau et, si les gouvernements ne prennent pas de mesures, la hausse des températures pourrait aggraver les risques de "mortalité, de pollution, de catastrophes naturelles et de maladies infectieuses", avertit le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).

« En Amérique latine, le réchauffement est déjà en train de faire fondre les glaciers des Andes et menace les forêts de l’Amazonie dont le périmètre peut finir par se transformer en savane », affirme la dépêche.

« Compte tenu de la grande quantité de population qui vit près des côtes, les Etats-Unis sont eux aussi exposés à des phénomènes naturels extrêmes, comme l’a démontré le cyclone Katrina en 2005.

«  Ce rapport du GIEC est le deuxième d’une série de trois qui a démarré en février dernier par un premier diagnostic scientifique établissant avec certitude l’existence des changements climatiques.

« Dans cette seconde livraison de 1400 pages, qui analyse les changements par secteurs et par régions et dont l’AFP a obtenu un exemplaire, les experts estiment que, même si l’on prend des mesures radicales pour réduire les émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, la hausse des températures sur toute la planète dans les prochaines décennies est d’ores et déjà une certitude », conclut la dépêche de l’AFP.

Comme on pouvait s’y attendre, Dan Fisk, conseiller à la sécurité nationale pour la région, a déclaré le jour même de la réunion de Camp David que « Cuba ferait partie de la discussion de questions régionales, et pour aborder non le thème de l’éthanol – sur lequel le président Fidel Castro convalescent a justement écrit un article jeudi dernier – mais celui de la famine qu’il a provoquée chez le peuple cubain ».

Comme ce monsieur mérite une réponse, je me vois obligé de lui rappeler que le taux de mortalité infantile à Cuba est inférieur à celui des Etats-Unis. Il peut être sûr qu’aucun citoyen cubain n’est privé de soins médicaux gratuits. Tout le monde fait des études et personne ne manque d’offres de travail utile, malgré presque un demi-siècle de blocus économique et la tentative des administrations étasuniennes d’amener le peuple cubain à la reddition par la faim et l’asphyxie économique.

La Chine n’utiliserait jamais une seule tonne de céréales ou de légumineuses pour produire de l’éthanol. Il s’agit d’une nation à l’économie prospère qui bat des records de croissance, où aucun citoyen ne manque des revenus nécessaires pour acheter des biens de consommation essentiels, bien que 48 p. 100 de la population, qui dépasse 1,3 milliard d’habitants, travaille dans l’agriculture. Elle s’est proposée au contraire de faire des économies d’énergie considérables en éliminant des milliers d’usines qui consomment des quantités d’électricité et de carburant inacceptables. Elle importe bien des aliments mentionnés de n’importe quel endroit du monde, les transportant depuis des milliers de kilomètres.

Des dizaines et des dizaines de pays ne produisent pas d’hydrocarbures et ne peuvent pas cultiver du maïs et d’autres grains, ni des graines oléagineuses, parce qu’ils n’ont même pas assez d’eau pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires.

Lors d’une réunion convoquée à Buenos Aires par la Chambre de l’industrie de l’huile et le Centre des exportateurs et portant sur la production d’éthanol, le Hollandais Loek Boonekamp, directeur des Marchés et du Commerce agricole de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a déclaré à la presse : « Les gouvernements se sont emballés ; ils devraient garder la tête froide et se demander s’il faut soutenir l’éthanol si fortement.

« La production d’éthanol n’est viable qu’aux Etats-Unis, nulle part ailleurs, à moins de subventions.

« Ce n’est pas la manne, et nous ne devons pas nous engager à l’aveuglette ».

« Aujourd’hui, les pays développés poussent à ce que les carburants fossiles soient mêlés aux biocarburants à hauteur de 5 p. 100, ce qui exerce déjà une pression sur les cours des produits agricoles. Si ce taux s’élevait à 10 p. 100, il faudrait utiliser 30 p. 100 de la surface semée aux Etats-Unis et 50 p. 100 de celle de l’Europe. Je me demande donc si c’est soutenable. La demande accrue de cultures à éthanol fera grimper les prix et les rendra plus instables.» a-t-il conclu.

Les mesures protectionnistes se montent désormais à 54 centimes le gallon, tandis que les subventions réelles sont encore plus élevées.

Un simple calcul arithmétique, de ceux qu’on apprend à l’école, permet de constater qu’il suffit de substituer des ampoules à basse consommation aux ampoules à incandescence pour économiser, comme je l’ai dit dans mes réflexions antérieures, des billions de dollars en investissements et en ressources énergétiques, sans utiliser un seul hectare de terre arable.

Sur ces entrefaites, des nouvelles publiques en provenance de Washington nous apprennent, selon l’AP :

« La disparition mystérieuse de millions d’abeilles dans tous les Etats-Unis met les apiculteurs sur les nerfs et inquiète même le Congrès qui débattra jeudi de la situation critique d’un insecte capital pour le secteur agricole.

“Les premiers indices sérieux de cette énigme sont apparus un peu après Noël dans l’Etat de la Floride, où les apiculteurs ont constaté que les abeilles avaient disparu.

« Depuis, ce syndrome que les experts ont baptisé Problème de la disparition des essaims (CCD, selon le sigle anglais) a réduit de 25 p. 100 les essaims du pays.

« "Nous avons perdu plus d’un demi-million de ruches, qui comptent environ 50 000 abeilles chacune", a déclaré Daniel Weaver, président de la Fédération des apiculteurs des Etats-Unis, qui a précisé que le mal touchait une trentaine des cinquante Etats. Le plus curieux, c’est que, bien souvent, on ne trouve pas de cadavres. 

« Selon une étude de l’université de Cornell, les abeilles assurent la pollinisation de cultures évaluées de 12 à 14 milliards de dollars.

« Les scientifiques avancent toutes sortes d’hypothèses, entre autres qu’un pesticide ait provoqué des dommages neurologiques aux abeilles et altéré leur sens de l’orientation. D’autres accusent la sécheresse, voire les ondes des téléphones portables, mais le fait est que personne se sait vraiment quelle est la cause de ce phénomène. »

Le pire nous attend peut-être : une nouvelle guerre pour contrôler les fournitures de gaz et de pétrole, qui mettrait l’espèce humaine au bord de l’hécatombe totale.

Des organes de presse russes, citant des services de renseignement, ont informé que les préparatifs minutieux de la guerre contre l’Iran ont démarré depuis plus de trois ans, le jour où l’administration étasunienne a décidé d’occuper totalement l’Irak, y déclenchant une guerre civile odieuse et interminable.

En attendant, le gouvernement des USA consacre des centaines de milliards de dollars à la mise au point d’armes à technologie hautement perfectionnée, telles celles qui utilisent des systèmes microélectroniques, ou de nouvelles armes nucléaires qui pourraient atteindre leur cible à peine une heure après en avoir reçu l’ordre.

Les Etats-Unis se moquent royalement de l’opinion mondiale qui s’oppose aux armes nucléaires, quel qu’en soit le type.

Démolir jusqu’à la dernière usine iranienne est une besogne technique relativement facile à exécuter pour une puissance telle que les USA. Le plus difficile risque de venir ensuite, si l’on déclenche une nouvelle guerre contre une autre croyance musulmane qui mérite tout notre respect, tout comme le méritent les autres religions des peuples du Moyen, du Proche ou de l’Extrême-Orient, antérieures ou postérieures au christianisme.

L’arrestation de soldats britanniques dans les eaux territoriales de l’Iran semble une provocation tout à fait comparable à celle des prétendus « Frères à la rescousse » quand, violant les ordres du président Clinton, ils se sont introduits dans nos eaux territoriales et que l’action défensive de Cuba, absolument légitime, a servi de prétexte à cette administration pour signer la fameuse loi Helms-Burton qui viole la souveraineté de pays tiers. De puissants médias ont enseveli cet épisode dans l’oubli. Beaucoup de gens attribuent le fait que le baril de pétrole ait atteint lundi presque 70 dollars aux craintes d’une attaque contre l’Iran.

D’où les pays pauvres du tiers monde tireront-ils les ressources minimales pour survivre ?

Je n’exagère pas ni ne tiens des propos outranciers : je m’en tiens aux faits.

Comme on peut le voir, le polyèdre a bien des faces sombres.
(Traduit par l’ESTI)

Le 3 avril 2007

Fidel Castro Ruz

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 00:01

REBOC REseau BOycottage Coca-cola

www.nococacola.info

COCS_FICHE_COCA_COLA_20040615.doc

Pagina 1 di 2

QU’EST CE QUE C’EST COCA COLA ?

Coca Cola Company Coca Cola Italia s.r.l.

Atlanta via Nazario Sauro, 38

Plaza Atlanta 20128 – Sesto San Giovanni - MI

GA30313 tel: 02 262461/2 – fax: 02 26227120

Multinationale americaine créée en 1891. C’est la marque la plus connue dans

le monde.

Huitième groupe alimentaire du monde, elle a des succursales dans plus de

trente pays, elle produit 300 marques différentes qui sont vendu dans 200

pays.

Elle facture environ 20 milliards de dollars (2001) et, ensemble a Coca Cola

Entreprises, emploie 56.000 travailleurs (2002).

En Italie elle contrôle 55% du marché des boissons sans alcool et 85% de

celui des boissons gazeuses. Elle produit, embouteille et vend des boissons à

travers de nombreuses concessions et entreprises, dont la majeur est Coca

Cola Bevande Italia S.p.A., qui facture 613 millions d'euros et emploie environ

2.500 sous-traitants. Le secteur publicité et marketing est par contre séparé

de la Coca-Cola Italia s.a.r.l.

CE QUE VEND COCA COLA ?

Coca Cola, Fanta, Sprite, Ice Lemon, Powerade,

Minute Maid, Kinley, Beverly, Bonaqua.

QUE FAIT COCA COLA ?

ELLE EST ACCUSEE EN COLOMBIE DE VIOLATION DES DROITS DE

L’HOMME ET D’ETRE LE COMMANDITAIRE DE 8 ASSASSINATS ET DE

PLUSIEURS ENLEVEMENTS, DEPLACEMENTS FORCES, FAUSSE

DEPOSITION ET MENACES A L’ENCONTRE DES TRAVAILLEURS POUR

ANEANTIR LE SYNDICAT.

De tous les syndicalistes tués dans le monde, 80% ont été tués en Colombie.

Entre 1991 et 2002 en Colombie ont été tués par les paramilitaires 1925

syndicalistes et 64 en 2003.

Dans le cadre dramatique d’une guerre civile qui a commencé dans la

première moitié des années 60 et l’entrée en scène des groupes

paramilitaires AUC (Autodefesas Unidas del Colombia, légalisé en 1994 par

l’actuel Président de la République Alvaro Uribe Velez) dans la deuxième

moitié des années 80, a marqué une recrudescence du conflit.

A partir des années 90 le recours à la terreur est à son apogée, grâce aux

meurtres et le déplacement forcé, l’expulsion de la population du territoire

stratégique (ressources naturelles, secteur minier, exploitation des hydro

carburants) et l’anéantissement de chaque forme d’opposition sociale (en

particulier les syndicats et ONG qui défendent les droits humains et sociaux,

nommés comme organisations terroristes) au profit des multinationales.

En particulier le SINALTRAINAL (SIndicato Nacional de TRAbajadores de la

INdustria de ALimentos), syndicat des entreprises de mise en bouteilles de

Coca Cola et de Nestlé, compte entre ses rangs 14 dirigeants assassinés, 2

exilés, 48 expulsés et 2 disparus dans les 10 dernières années.

C’est pour cette raison que le syndicat a porté plainte, en juillet 2002 à la

Cour du District Sud de la Florida, contre Coca Cola, commanditaire de 8

ajourné à 15 Decembre 2003

BOYCOTT COCA-COLA

REBOC REseau BOycottage Coca-cola

www.nococacola.info

COCS_FICHE_COCA_COLA_20040615.doc

Pagina 2 di 2

assassinats, enlèvements, déplacements forcés, fausses dépositions et menaces, et a fait au colosse

d’Atlanta un procès public populaire (audiencia publica popolar) et une campagne de boycottage.

Le 31 mars 2003, le juge de la Cour Fédérale de la Florida a retenu les preuves présentées par le

SINALTRAINAL suffisantes pour démarrer un procès à l’encontre des entreprises de mise en bouteille

de Coca Cola, dont la même multinationale est propriétaire de 40% ou travaille avec eux en

exclusivité. Contre la décision du juge, qui n’a pas accepté la plainte à l’encontre de Coca Cola

Company d’Atlanta et de Coca Cola Colombie, un recours en appel a été fait.

ET CE N’EST PAS TOUT…

RELATIONS SYNDICALES: la politique de l’entreprise est d’engager le moins de personne

possible, en ayant recours au travail d’entreprises de mise en bouteille en adjudication,

auxquelles elle impose de très mauvaises conditions de travail. Exemple : en Colombie, ces

entreprises engagent 90% de travailleurs intérimaires, qui gagnent 80 euro par mois. Au

printemps 2000 aux Usa, elle a dû dédommager 2200 travailleurs afro-américains pour

discriminations raciales dans les recrutements et les promotions. Entre 1997 et 2002,

toujours aux Usa, elle a dû payer 447.000 dollars d’amende pour 1.115 violations des lois de

la prévention et la sécurité dans le travail. En mars 2003, les travailleurs de Coca Cola ont

porté plainte en raison du comportement antisyndical de l’entreprise dans les usines de

Colombie, de Panama, du Pakistan et de la Russie. Elle va supprimer 900 postes de travail en

Asie en 2004.

TRAVAIL DES MINEURS: pour la coupe du Monde de football de France 98 les ballons

distribués par Coca Cola, à but publicitaire, ont été fabriqués en Inde et en Pakistan par des

enfants.

IMPACT ENVIRONNEMENTAL: En promouvant la vente des boissons en boîte et en plastique,

elle contribue à la production de milliers de tonnes d’ordures et encourage l’utilisation

d’aluminium qui a des conséquences très mauvaises sur les lieux d’extraction. La production

demande beaucoup d’eau et rejette des substances qui polluent les nappes phréatiques. Par

exemple en 2002, la population de Plachimada (Kerala – Inde) s’est insurgée parce que les

installations de la multinationale était en train d’assécher les puits et de contaminer les

nappes phréatiques de la zone: le 17 décembre 2003 le tribunal local a intimé à Coca Cola

l’ordre d’arrêter l’extraction de l’eau. En novembre 2002, la Cour Suprême Indienne a

condamné Coca Cola pour avoir abîmé les roches de l’Himalaya avec des écrits publicitaire

qui ont déréglé l’écosystème.

VENTES IRRESPONSABLES: L’aspartame, substance utilisée dans les produits diététiques

comme Coca Cola Light, peut causer des dommages au cerveau, en particulier chez les

enfants. Une grosse consommation de Coca Cola et d’autres boissons gazeuses et sucrés,

poussé par la publicité en particulier chez les adolescents, peut provoquer obésité et diabète.

En juin 1999, après de nombreux cas d’intoxication, ont été enlevé du marché de la Belgique,

de la France et du Luxembourg, toutes les boissons produites par Coca Cola. D’autres

produits Coca Cola ont été enlevés en 1999 en Pologne (eau minérale) et entre 2000 et 2002

aux USA (jus Minute Maid). Selon GreenPeace, elle introduit dans les marchés des produits

avec des OGM.

REFERENCES

GUIDA AL CONSUMO CRITICO – CENTRO

NUOVO MODELLO DI SVILUPPO – EMI - 2003

il est texte de référence pour connaître les

comportements, faits et mesfaits des entreprises.

www.cokewatch.org

www.killercoke.org

site de groupes USA qui adhèrent à la campagne

de boycottage international

www.sinaltrainal.org SIndicato NAcionaL de TRAbajadores de la

INdustria de ALimentos

www.nococacola.info site Italien de la campagne de boycottage

www.caja.org/campaigns/coke/ COmmunity Action for Justice in the Americas

www.boicottaggi.it COmitato Cambia lo Sponsor, groupe du

RomaNordEstSocialForum j'active dans la

campagne de boycottage Coca-Cola

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 23:58

La grippe aviaire: une aubaine pour "Big Chicken" *

GRAIN
 
La crise de la grippe aviaire continue de faire rage. Il y a un an, alors que les gouvernements s’entêtaient à mettre en place des équipes de surveillance dans les zones humides et que l’Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montrait d’un doigt accusateur l’abondante volaille élevée à la ferme en Asie et en Afrique, GRAIN et d’autres groupes faisaient remarquer que c’était bien l’élevage de volaille industriel à large échelle et le commerce mondial de la volaille qui propageaient la grippe aviaire - et non les oiseaux sauvages ou ceux de basse-cour. Aujourd’hui, tout le monde le sait, même si on ne fait pas grand chose pour contrôler la source industrielle du problème, et les gouvernements continuent à débiter impudemment la théorie de l’oiseau sauvage afin d’échapper à leurs responsabilités. Il y a à peine quelques semaines, les autorités moscovites ont attribué aux oiseaux migrateurs un cas de grippe aviaire aux abords de la ville – au beau milieu de l’hiver russe.

Cependant, un aspect bien plus sinistre de la crise de la grippe aviaire commence à devenir plus apparent. L’année dernière, nous alertions sur le fait que la grippe aviaire servait à favoriser les intérêts de puissantes compagnies, mettant en danger les moyens d’existence et la santé de millions de personnes. Aujourd’hui, plus que jamais, l’agrobusiness utilise cette calamité pour consolider ses chaînes alimentaires ferme-usine-supermarché alors que ses concurrents des petites fermes sont criminalisés. De leur côté, les sociétés pharmaceutiques exploitent les bonnes volontés investies dans la base de données mondiale des échantillons de grippe pour profiter des marchés captifs prêts à tout pour avoir des vaccins. Deux agences des Nations Unies – la FAO et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) – sont au centre de  cette affaire, utilisant leur stature internationale, l’accès aux gouvernements et le contrôle sur les financements des donateurs pour favoriser les programmes des compagnies.

Mise à mort du secteur de l’élevage à petite échelle.

Les autorités chargées de s’occuper de la grippe aviaire reconnaissent enfin le rôle joué par le commerce de la volaille dans la propagation du virus. Avec beaucoup de retard. La première vague de grippe aviaire en Asie du Sud-Est – Vietnam, Thaïlande, Cambodge, Laos et Indonésie – s'est produite dans des élevages industriels intensifs confinés. Cependant aucune enquête approfondie n’a jamais été menée expliquant pourquoi cette maladie s’est déclenchée précisément dans ces fermes-là et comment elle s’est propagée à partir de là. La même chose est arrivée en Turquie et en Egypte, où les oiseaux sauvages et les volailles de basse-cour ont rapidement été incriminés tandis que les compagnies avicoles qui fournissaient en oiseaux les marchés et les producteurs de « basse-cour» au moment où la maladie faisait rage à travers toute l’industrie, n'étaient pas inquiétées. Même en Corée du Sud, où une volaille saine élevée en plein air peut picorer aux abords de fermes touchées par la maladie, les autorités sont obsédées par le rôle joué par les oiseaux sauvages. Ce n’est qu’en février dernier au Royaume-Uni que le mythe des grandes exploitations « biosécurisées » a volé en éclats et que le voile dissimulant les nombreuses voies de propagation de la grippe aviaire à travers les élevages industriels transnationaux a été levé.  Les autorités locales ont tout d’abord accusé les oiseaux sauvages de la contamination survenue dans un grand élevage industriel appartenant au géant de la volaille industrielle Bernard Matthews et la compagnie a rejeté les informations diffusées par les médias sur un lien possible avec ses activités en Hongrie, déclarant que celles-ci étaient éloignées de la zone où la grippe aviaire s’était récemment déclenchée en Hongrie. Mais les deux explications se sont effondrées lorsqu’un inspecteur assermenté a trouvé un emballage dans les locaux de la compagnie anglaise prouvant que la viande provenant d’un abattoir de la zone infectée par la grippe aviaire en Hongrie avait effectivement été traitée dans l’exploitation anglaise juste avant le déclenchement de la crise.

Maintenant retournons à l’épicentre asiatique de la crise, où le message aux éleveurs de volaille est toujours «  Grandissez, grandissez vraiment ou disparaissez » En 2006, conformément à un programme signé entre son gouvernement et les Nations Unies, le Vietnam a présenté un plan de 10 ans qui, selon les termes de son Ministre de l’agriculture, vise à transformer son secteur avicole en « une industrie moderne et à grande échelle en termes d’élevage, d’abattage et de consommation.» Le gouvernement a commencé par interdire la volaille vivante dans les centres urbains, mettant fin à des milliers d'élevages en basse-cour. Ensuite, de nouvelles réglementations sur le commerce et l’abattage de la volaille dans les zones résidentielles sont entrées en vigueur. Les petits marchés et les bouchers ont fermé, et les abattoirs ont été déménagés dans quelques installations autorisées à la périphérie des villes. A Ho Chi Minh ville, plus de 200 marchés locaux vendaient des poulets avant la crise de la grippe aviaire ; aujourd’hui les poulets ne peuvent être vendus légalement que dans les supermarchés et dans les “points de vente” des exploitations industrielles. Le nombre d’abattoirs dans la ville a chuté de 50 à trois. Ces changements entraînent la ruine des petits producteurs car les supermarchés et les nouveaux abattoirs ne vendent que de la volaille certifiée selon des normes auxquelles les petits éleveurs ne peuvent se conformer. Les trois ou quatre compagnies qui contrôlent la production industrielle vietnamienne de volaille ne détiennent donc pas seulement les marchés urbains, elles disposent également pour leurs activités florissantes de production et d’abattage d’une force de travail à bas prix constituée de paysans contraints à l'exode rural. 

La restructuration est vite devenue une aubaine pour la compagnie qui a probablement été la première à introduire la grippe aviaire au Vietnam. « Charoen Pokphand (CP) réussira à transformer une crise en occasion de se développer,» déclare Sooksunt Jiumjaiswanglerg, président de CP Vietnam Livestock. La multinationale géante basée en Thaïlande, qui fournit des chaînes d’alimentation rapide d’Asie comme KFC, contrôle près de 80 % de la production industrielle vietnamienne de poulet et prévoit une croissance de 30 % par an dans le pays. Au Vietnam, CP est le principal fournisseur de la chaîne de supermarché BigC appartenant à un français et en voie d’ouvrir plus de 100 de ses propres boutiques CP Fresh Mart et 200 à 300 échoppes de poulets rôtis CP.

Cependant, dans un pays où on estimait qu’environ 80 % de la production avicole était, du moins jusqu’à récemment, entre les mains de petits producteurs et où plus de 70 % des ménages vietnamiens élevaient de la volaille, on ne s’étonnera pas que de nombreux éleveurs de volailles indépendants prennent le risque de continuer clandestinement. Phan Anh Tam est un petit éleveur de canards élevés en plein air, il vient de la province de Tay Ninh au Sud-Ouest du Vietnam, et son élevage entier a été abattu pendant la crise de 2003. Interviewé à la chaîne IPS News, il explique qu’il n’avait pas trop le choix, hormis celui d'enfreindre la nouvelle loi et de continuer son élevage. “S’ils veulent les tuer, qu’ils tuent donc mes enfants, car ces canards sont les seuls moyens de les nourrir,” dit ce père de cinq enfants.
 
Malgré leur statut d’"expert", ceux qui essaient de proscrire la volaille de basse-cour ne s’appuient sur aucun élément tangible. La seule étude scientifique vérifiée par des pairs visant à comparer les risques encourus entre les fermes familiales et les exploitations industrielles, reposant sur des données recueillies lors de la vague de grippe aviaire de 2004 en Thaïlande, a conclu que « les volailles de basse-cour risquent bien moins d’être infectés (par la grippe aviaire) que les poules au pot, poules pondeuses ou cailles des opérations à échelle commerciales." Ni ces "experts" ni les autorités ne suivent leurs conseils, répondant aux besoins de la grande majorité des personnes touchées. Si des éleveurs désobéissent aux ordres de tuer leurs volailles, ce n’est pas parce qu’ils ne comprennent pas les dangers potentiels de la maladie, mais parce que leurs moyens d’existence sont en jeu et que compensés ou non, ils n’ont pas les moyens d’acheter dans les supermarchés.

C’est la raison principale pour laquelle la FAO et l’industrie ont tellement de mal à imposer des approches normalisées. La Thaïlande a agi uniquement de manière à protéger ses activités exportatrices, c'est pourquoi elle a évité la vaccination et s'est concentré sur l’abattage de masse et la restructuration. La Chine et le Vietnam, contre l’avis international, ont opté pour une vaccination en masse. D’autres pays, comme le Nigeria, font du sur-place s'efforçant de chercher un moyen de plaire aux donateurs et à l’industrie sans déclencher une révolte dans les populations, dont les moyens d’existence et la sécurité alimentaire dépendent des systèmes traditionnels de production de volailles.

L'application de la recette rencontre des problèmes en Indonésie

Les choses deviennent particulièrement délicates en Indonésie où la grippe aviaire fait le plus de dégâts. D’un coté, le gouvernement central tente d’apaiser les donateurs et les grandes entreprises en suivant l’exemple vietnamien et thaï. Il a préconisé l’abattage de masse et l’interdiction des oiseaux vivants, loi qui est entrée en vigueur le 1er février 2007 à Jakarta et dans les neuf autres provinces où la grippe aviaire est la plus installée. Le Ministre de la Santé, Siti Fadilah Supar, a même déclaré que les interdictions couvriraient bientôt tout l’archipel. Les nouvelles réglementations pour l'élevage, l’abattage et la vente au détail de la volaille se décident aussi en coulisses entre l’industrie, le gouvernement et les agences des Nations Unies. Illustrant bien ce qui va se passer, Jakarta a déjà indiqué les sites pour le déménagement des abattoirs, les locaux de stockage et les marchés aux volailles. Et utilisant des mots qui auraient être aussi bien prononcés par son homologue vietnamien, le ministre de l’Agriculture Anton Apriyantono a déclaré aux journalistes, « les élevages de volailles pourraient éventuellement être intégrés aux abattoirs. Et de l'autre côté, le gouvernement laisse la grande industrie tranquille. Pour les exploitations commerciales à grande échelle – où malgré leurs dénégations répétées, la grippe aviaire reste un problème – tout est facultatif. Pire encore, le gouvernement et le public ne peuvent pratiquement rien faire hormis ‘accepter’ ce que l’industrie leur dit car il existe toujours un texte de loi qui empêche les inspections de l’exploitation sans la permission de la compagnie. Si une telle loi existait au Royaume-Uni, nous n’aurions jamais connu l'origine de l'important cas de contamination dont ce pays vient de souffrir.

Bien entendu, les mesures imposées par le gouvernement indonésien ne s'accordent pas du tout avec la vie quotidienne de la population. C'est ainsi que beaucoup de monde n’en tient tout simplement pas compte. D'où le recours fréquent du gouvernement à l’armée pour les imposer de force. A Jakarta, à peine 24 heures après l’entrée en vigueur de l’interdiction, on pouvait acheter des oiseaux vivants presque partout.
 
« Les pratiques traditionnelles d'élevage de la volaille sont profondément ancrées dans notre culture et elles sont cruciales pour les moyens d'existence de la population," explique Riza Tjahjadi de la Fondation Biotani Indonesia installée à Jakarta. "Le gouvernement aura vraiment beaucoup de mal s'il s'attend à ce que les gens abandonnent leurs oiseaux et leurs marchés de proximité pour les poulets congelés des supermarchés."

En effet, les gens commencent à se mobiliser. Le 27 février 2007, Sebindo (Serikat Buruh, syndicat informel des travailleurs d'Indonésie) a organisé une manifestation lors d'une réunion du Parti démocrate de la lutte d'Indonésie, dirigé par l'ancienne présidente Megawati Sukarnoputri. La manifestation faisait partie de la campagne de Sebindo pour qu'une information plus réaliste soit donnée au public sur la grippe aviaire et pour pousser le gouvernement à mener des actions plus cohérentes. Ils ont accusé à la fois le gouvernement et les médias d'avoir diffusé une version profondément erronée du problème.

Avec l'ordre d'abattage en masse, disent-ils, "La petite industrie avicole de l'Indonésie a été déclarée l'ennemie et jugée coupable". C'est ainsi que le pays est en train de persécuter son peuple et ses propres traditions. De plus, avec l'ordre de déplacer et d'intégrer l'industrie avicole, le gouvernement pousse délibérément le pays dans la dépendance vis à vis de quelques grosses fermes industrielles et des importations de l'étranger, sans garantie non plus que ce choix épargnera le pays de la grippe aviaire. Dans l'ensemble, il est dit de manière pernicieuse au pays qu'il n'a à s'en prendre qu'à lui-même, détruire son secteur et ses traditions avicoles et compter à la place sur l'industrie avicole transnationale, alors que la meilleure solution d'après le syndicat est de promouvoir une vie plus saine et une véritable biosécurité.

Dans les îles, les gouvernements locaux, face à la résistance populaire, ignorent aussi les directives centrales en provenance de Jakarta. Le gouverneur de Java du Centre, avec les éleveurs et les vendeurs de volailles menaçant de manifestations de masse, a jusqu'à présent refusé de mettre en application la directive centrale d'interdire et d'abattre les oiseaux de basse-cour, invoquant les conséquences sur la sécurité alimentaire des populations. A Yogyakarta, le parlement provincial est aux prises avec les vétérinaires, les agriculteurs et les étudiants du Forum Peduli Perunggasan Indonesia (Forum des préoccupations pourla volaille indonésienne) qui protestent sur ses mesures, demandent un rejet de la politique d'abattage en masse et soutiennent l'élevage de volaille en basse-cour et la diversité des volailles.

Il est évident que l'agrobusiness souffre, au moins à court terme, quand un cas de grippe aviaire est déclaré. Mais, que ce soit en Indonésie ou en Russie, en Inde ou en Egypte, les gouvernements et les diverses agences internationales sont rapidement venues au secours de l'industrie, et se sont même arrangées pour transformer la crise de la grippe aviaire en opportunité pour les plus grosses entreprises de renforcer leur contrôle sur le long terme. Ces entreprises, de CP en Thaïlande à Tyson aux Etats-Unis, ont fait beaucoup d'efforts pour s'assurer que cela se passe ainsi. En Octobre 2005, les plus grosses compagnies avicoles du monde se sont réunies pour former le Conseil avicole international, afin de rapidement défendre et mettre en avant une position unie sur la politique à mener pour la grippe aviaire. Il existe aussi la Commission internationale de l'œuf, un lobby d'entreprises qui possède un mandat similaire et un fonctionnement pas adhésion. Ces deux organisations ont des statuts officiels et des accords formels avec des organismes influents comme la FAO et l'organisation mondiale de santé animale, ce qui leur octroie une influence directe sur l'organisation de la politique à mener pour la grippe aviaire. Les petits producteurs et vendeurs de volaille n'ont pas accès à ces organismes; ils ont été totalement laissés en dehors des processus de décision, à la fois aux niveaux national et international, et cela se voit.

La privatisation de la grippe aviaire: l'ultime menace sur la santé

Les mêmes tensions affectent l'aspect qui concerne la santé humaine dans  la crise de la grippe aviaire. Le 9 février 2007, la nouvelle éclata dans les médias internationaux que l'Indonésie avait interrompu la livraison des échantillons du virus local H5N1 (grippe aviaire) à l'OMS. Quand l'histoire est arrivée, le gouvernement indonésien avait appris qu'une firme australienne, CSL, était en train de développer un vaccin contre la grippe aviaire basé sur les échantillons provenant d'Indonésie, que Jakarta avait livrés à l'OMS, sans information ni demande d'autorisation. Pour se venger, raconte-t-on ensuite, Jakarta avait fermé la porte à l'OMS, symbole mythique de la coopération internationale dans la lutte contre tout risque de pandémie de grippe aviaire, et conclu à la place un accord privé avec une grosse compagnie pharmaceutique étasunienne, Baxter International, qui avait accepté de produire et de fournir des vaccins à l'Indonésie aux conditions du gouvernement.

Partout dans le monde, mais surtout en Occident, les populations condamnent et dénoncent l'Indonésie pour cette manœuvre. Le gouvernement a très vite été accusé de cupidité, d'avoir fait une erreur, de manquer de perspicacité et d'être nationaliste, comme si on disait que l'Indonésie était obligée de donner pour que d'autres puissent  vendre. Vu de Jakarta, c'est très offensant. C'était de nouveau comme à l'époque coloniale.

Quand les choses se sont calmées, et que l'OMS et le ministre de la Santé indonésien ont signé un accord de paix en termes de relations publiques , il est devenu clair que beaucoup de gens n'avaient pas compris ce qui se passait et ce qui était en jeu.

L'Indonésie n'était pas le premier gouvernement à cesser d'envoyer des échantillons du virus de la grippe aviaire à l'OMS. La Chine l'avait déjà fait. D'ailleurs, l'Indonésie n'a cessé d'envoyer que les échantillons physiques du virus à partir de son territoire. Elle n'a pas cessé de collecter le matériel et d'envoyer les données à Genève. Manifestement, Jakarta n'était pas en train d'essayer de prendre le reste du monde en otage, mais d'essayer de résoudre un problème national urgent.

Le problème pour le gouvernement indonésien est qu'il a besoin d'un approvisionnement suffisant en vaccins pour traiter la question de santé publique qui représente une bombe à retardement sur laquelle il est assis.  C'est l'Indonésie qui a été le plus touché de tous les pays par le virus H5N1. Le virus est à l'état endémique maintenant dans sa volaille; les gens continuent d'en mourir (38% de tous les cas rapportés d'êtres humains morts de la grippe aviaire dans le monde sont indonésiens), et c'est le quatrième pays le plus peuplé du monde. Ce qui est en jeu est tout simplement considérable. Le gouvernement a calculé que l'approvisionnement global de tout traitement sera nécessairement limité; qu'il ne peut et ne pourra pas s'offrir la plupart des vaccins, en particulier pendant la période de pénurie que toute pandémie entraîne; et qu'il a besoin d'un vaccin développé à partir de souches locales de la grippe pour une plus grande efficacité. Le système de l'OMS, à cet égard, ne conduit nulle part pour un pays comme l'Indonésie. L"organisation demande à ses pays membres d'envoyer des échantillons de tous les cas isolés de grippe aviaire, humains et animaux. Les échantillons sont conservés dans quatre centres collaborant avec l'OMS, basés comme par hasard dans les pays riches (Royaume uni, Japon, Etats-Unis et Australie),  et les données alimentent une base de données protégée par un mot de passe, installée (est-ce étonnant?) aux Etats-Unis. On demande donc à un pays comme l'Indonésie de fournir gratuitement des échantillons de virus et de laisser les gros fabricants de produits  pharmaceutiques accéder aux informations pour qu'ils produisent des médicaments dont ils détiendront les droits de propriété. C'est exactement ce qui s'est passé avec CSL. Le déséquilibre de pouvoir inhérent à ce système est choquant. 

Lorsque l'Indonésie a dit "plus jamais", elle disait "c'est injuste". Ce n'est pas juste que les pays pauvres fournissent la "matière brute", gratuitement, à une entreprise pharmaceutique mondiale qui concentre le pouvoir du marché et tire des profits considérables par le biais de ses privilèges de monopole appelés brevets, en particulier quand ce sont les pays pauvres qui affrontent les plus gros problèmes de santé publique. Ce que l'Indonésie a réclamé par conséquent, comme d'autres pays qui se battent avec la crise de la grippe aviaire, comme la Thaïlande, c'est que l'OMS et les autres organismes les aident à développer la capacité de produire leurs propres vaccins eux-mêmes. Le brevet, que les pays en développement sont obligés d'accepter et auquel ils doivent se conformer, empêchera toujours que ça se passe comme ça. C'est ce que le brevet est censé faire: réprimer ("réguler") la concurrence. C'est pourquoi les géants des produits pharmaceutiques comme Syngenta, Novartis et Pfitzer se battent avec tant d'acharnement actuellement en Inde, en Thaïlande et aux Philippines, pour empêcher, autant que possible, la licence obligatoire et la fabrication générique. Il s'agit d' un pur  problème d'opposition entre des intérêts commerciaux bornés et des intérêts publics larges. Quand les pays en développement, conduits par la Thaïlande, ont essayé de changer le système de distribution des échantillons de grippe aviaire de l'OMS en juin dernier afin qu'il soit limité à des objectifs non-commerciaux, il leur a été opposé un "non" catégorique.

Aujourd'hui on commence à dire que "D'accord, l'Indonésie a marqué un point. Tout vaccin contre une pandémie de grippe aviaire devrait être partagé. Et la technologie pour produire ce vaccin devrait aussi être partagée. La grippe aviaire est un problème de 'santé publique' qui demande une réponse allant dans le sens du 'bien public'." C'est juste. Et en Indonésie, des groupes comme le Syndicat Sebindo insistent catégoriquement pour que tout vaccin pour les êtres humains contre la grippe aviaire soit gratuit, et non vendu. Mais cela n'arrivera pas, ou nous retomberons sans arrêt dans ce dilemme, sauf si les gens contestent vraiment le système des brevets, qui n'apporte pas grand chose à la santé mais dont l'objectif est d'enrichir encore plus les PDG des compagnies pharmaceutiques et leurs actionnaires. Demain, quand des laboratoires vont breveter le virus H5n1 lui-même, les gens crieront certainement que c'est un crime. Mais demain, ce sera trop tard.

Punir les pauvres

La réponse à la crise de la grippe aviaire se déroule comme un programme d'ajustement structurel. Ici aussi, le monde des affaires et les organismes internationaux se servent d'une calamité, favorisée par les modèles qu'ils ont eux-mêmes mis en place, pour augmenter les profits des entreprises et faire avancer des réformes encore plus profondes qui presseront encore davantage les pauvres. Mais, tout comme les organisateurs des fameux programmes d'ajustement structurel qui ont tellement dévasté les pays du Sud, les autorités qui gèrent la crise de la grippe aviaire sont en train aussi de perdre toute légitimité.  De plus en plus de gens sont convaincus que les réponses officielles à la grippe aviaire ont moins à faire avec la santé publique qu'avec les pouvoirs politiques.  Et la résistance locale se construit petit à petit, engendrant des tensions entre les différents niveaux du gouvernement qui doivent faire face à la colère de leur population et les organismes internationaux où les lobbies des entreprises sont bien établis.  C'est la raison pour laquelle des moyens plus importants sont déployés actuellement, y compris la force militaire et les sanctions économiques, pour imposer les directives centrales

La vision que prônent les entreprises, c'est à dire des élevages industriels et des abattoirs entièrement intégrés, produisant à la chaîne des volailles standardisées pour les étalages des supermarchés –déjà baptisé système du "Big chicken" pour le degré de contrôle qu'il implique – est plus que jamais enfoncée dans le crâne des décideurs. La menace d'une pandémie de grippe aviaire met en œuvre cette vision plus vite et plus profondément qu'elle ne l'aurait été sans elle. Mais les souffrances que cela cause à ceux qui sont broyés par les réformes, sans parler des risques que cela pose pour la santé de toute la planète, sont considérables.  Le revers de la médaille de la manne que cela représente pour les entreprises, c'est la destruction des systèmes traditionnels d'élevage et la biodiversité de la volaille dont dépendent des centaines de millions de personnes pour leur sécurité alimentaire et leurs moyens d'existence. En agissant ainsi, cela sape aussi les bases d'une solution à long terme pour la grippe aviaire. Comme nous allons commencer à le voir en Indonésie et ailleurs, les gens n'ont pas d'autre choix que de résister.


Contributions: Riza Tjahjahdi et les bénévoles de  Biotani Foundation Indonesia ont généreusement apporté leur aide  à ce rapport par leurs recherches de données de base.


* Le terme 'Big Chicken' vient de Wendy Orent, une anthropologue et auteure d'ouvrages scientifiques des Etats-Unis.(ndt: Il fait référence au "Big Brother" du roman 1984 de George Orwell, personnage qui symbolise le contrôle totalitaire de la société par un état policier)

Publié par GRAIN

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2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 13:16

12ème législature

Question N° : 118009

 de  M.   Dosé François ( Socialiste - Meuse )

QE

Ministère interrogé : 

agriculture et pêche

Ministère attributaire : 

agriculture et pêche

 

Question publiée au JO le :  13/02/2007  page :  1454

 

Réponse publiée au JO le :  27/03/2007  page :  3110

 

 

Rubrique : 

agroalimentaire

Tête d'analyse : 

réglementation

Analyse : 

abattage rituel

Texte de la QUESTION :

M. François Dosé attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la question posée par les sacrifices rituels. Considérant la capacité d'abattage sur le territoire français à l'aube du sacrifice de l'Aïd-el-Kébir, le Conseil français du culte musulman craignait que les conditions ne soient pas réunies pour un déroulement normal du sacrifice rituel 2006. L'abattage hors abattoir est illégal et entraîne des souffrances animales et un risque sanitaire non négligeable pour les pratiquants et consommateurs. Se pose donc la question de l'étourdissement des animaux avant leur abattage. Sachant que rien dans les textes sacrés ne s'opposerait à l'étourdissement des animaux avant leur saignée dans le cadre d'un abattage hallal, il souhaite savoir s'il entend définir la réglementation susceptible de s'imposer dans la pratique de l'abattage rituel et notamment rendre obligatoire l'étourdissement des animaux avant tout abattage.

Texte de la REPONSE :

Les services du ministère de l'agriculture et de la pêche et ceux du ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire ont cherché des solutions permettant de concilier le légitime attachement des musulmans à l'abattage rituel avec le nécessaire respect des dispositions réglementaires en matière de protection animale, d'hygiène alimentaire et de protection de l'environnement. La recherche et l'évaluation de ces solutions sont favorisées par l'organisation de réunions de concertation entre les différentes parties concernées au plan départemental, auxquelles participent désormais des représentants des conseils régionaux du culte musulman. Les services de l'État mettent tout en place, aussi bien au plan national qu'au plan local, afin de satisfaire aux objectifs qu'ils ont annoncés à plusieurs reprises en matière de déroulement de l'Aïd el-Kébir. C'est la raison pour laquelle a été admis le fonctionnement d'abattoirs agréés temporairement, dans l'objectif d'éviter les abattages clandestins. Les organisations représentant la protection animale ont été associées à cette démarche commune de recherche de solutions pour un bon déroulement de cette célébration. La pratique d'un abattage rituel hors abattoir est sanctionnée par une contravention de la 5e classe. Il n'est pas envisagé de modifier la réglementation pour tolérer ce genre de pratique. En effet, seul un abattage en abattoir constitue une véritable garantie sanitaire, l'inspection ante mortem et celle des carcasses étant réalisées uniquement dans ces établissements, soumis eux-mêmes à des procédures rigoureuses d'agrément. Les associations de protection oeuvrent pour faire améliorer les conditions d'abattage des animaux que l'homme destine à sa consommation. Des initiatives, comme l'édition d'une brochure destinée à l'information et à la formation des sacrificateurs habilités pour le jour de l'Aïd el-Kébir, ont été prises et réalisées avec la collaboration de la Fédération nationale des exploitants d'abattoirs publics (FNEAP), pour accompagner la circulaire interministérielle destinée à tous les préfets. L'une des caractéristiques réglementaires, tant communautaire que nationale, de l'abattage rituel s'illustre par la possibilité de déroger à l'étourdissement des animaux mais pas à leur contention. De même, le sacrifice de l'animal doit se faire par une personne habilitée par l'une des 3 mosquées (Paris, Évry, Lyon). À maintes reprises, il a été indiqué que certains représentants du culte musulman étaient favorables à la pratique de l'étourdissement des animaux. Afin de disposer d'arguments scientifiques permettant aux représentants religieux de promouvoir l'utilisation de l'étourdissement des animaux destinés à la consommation rituelle, il a été demandé à l'Académie vétérinaire de France d'indiquer l'état des connaissances techniques sur la prise en compte de cette étape dans la mort de l'animal avec son impact sur son intégrité vitale. Cette haute assemblée a bien voulu rendre un rapport, richement étayé, permettant d'appréhender la réalité de l'impact des différentes techniques d'étourdissement sur les fonctions vitales des animaux. Les associations de protection animale et les représentants cultuels vont donc pouvoir prendre en considération une évolution possible des pratiques du sacrifice rituel des animaux allant dans le sens du respect des animaux. Un travail de réflexion sur l'évolution réglementaire qui peut y être associée est en cours.

SOC 12 REP_PUB Lorraine O

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30 mars 2007 5 30 /03 /mars /2007 07:16
La circoncision recommandée pour se protéger du sida
 
La circoncision est un important moyen de réduire le risque de transmission du virus du sida selon les experts de l’OMS et de l’ONUSIDA.
mercredi 28 mars 2007.

La circoncision permet de réduire le risque d'infection par le VIH du sida. (JPEG) Sur la base de trois études démontrant que la circoncision réduit d’environ 60% le risque de transmission hétérosexuelle du VIH à l’homme, une consultation internationale d’experts, réunie du 6 au 8 mars à Montreux, a recommandé d’intégrer cette pratique au nombre des moyens de prévention du virus.

"Les recommandations représentent un pas en avant dans la prévention du VIH", a déclaré le responsable VIH/sida à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Kevin De Cock. Des projections indiquent que la circoncision en Afrique subsaharienne pourrait éviter 5,7 millions de nouveaux cas d’infection et trois millions de décès sur 20 ans.

L’épidémie du sida fait actuellement trois millions de morts par an dans le monde et 4,3 millions de personnes ont contracté l’infection l’an dernier. L’OMS estime que 665 millions d’hommes sont circoncis, soit 30% de la population masculine. Les experts mettent cependant en garde contre un faux sentiment de sécurité qui pourrait inciter les hommes circoncis à adopter des comportements sexuels à risque.

Synthèse de Mourad
d’après ATS

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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 13:27

                                                                                                                                 Numéro de membre : 

 

 

 

Bulletin d’adhésion

2007/1428 H.                                      Nouvelle adhésion                        

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Je reconnais avoir pris connaissance des statuts (en libre accès sur le site Web) et je sollicite mon admission à l’Association pour l’année 2007 comme Membre Actif  /  Bienfaiteur *

 

 

* Rayer les mentions inutiles

 

 

Montant cotisation : 13 euros

 

Je joins le paiement de la cotisation et du forfait par chèque bancaire, postal, virement, autre * à l’ordre de « ASIDCOM »                

   Crédit Mutuel Canebière N°00020132901

    IBAN 1589 9089 9300 0201 3290 153                                                      

 

Date : _______________________________________________

 

 

Signature : ___________________________________________

 

(pour les mineurs de moins de 18 ans, signature du représentant légal)

 

 

En application de l’article 34 de la loi du 6 janvier 1978, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant.

 

Merci de retourner ce bulletin d’adhésion accompagné de votre règlement à l’adresse indiquée ci-dessous :

 

                                               ASIDCOM

                                        Bt A1 La Batarelle Basse

                                            Chemin de Party                                     

                                        13013 Marseille France

 

 

Téléphone : 06 10 08 48 22

Email        : asidcom@wanadoo.fr

Web          : http://asidcom.over-bleg.com

 

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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 13:24

Les statuts de l'association ont été publiés par le JORF du 11 novembre 2006/1427H.


Association de Sensibilisation, d’Information

 et de Défense de Consommateurs Musulmans

 

" ASIDCOM "

 

 

 

ARTICLE 1

 

Il est constitué, conformément à la loi du 1er juillet 1901, entre tous ceux qui adhéreront aux présents statuts et seront régulièrement admis,une ASSOCIATION  ayant pour titre

 

Association de Sensibilisation, d’Information

et de Défense de Consommateurs Musulmans

 

Sigle : " ASIDCOM "

 

 

ARTICLE 2

 

L'objet de l'association est le suivant :

 

1. Promouvoir et développer des actions individuelles et collectives des consommateurs musulmans afin de garantir la reconnaissance et le respect de leurs droits dans tous les domaines de la vie en société notamment dans l'alimentation, l'éducation, la santé, l'économie, le travail, la culture et les loisirs...

 

2. Défendre (AD DIFAÂ) en tous lieux et auprès de toute instance vis à vis des intérêts matériaux et moraux des consommateurs musulmans.

 

3. Information par l'édition, les médias, des campagnes en mettant à disposition les moyens de formation et d'éducation nécessaire.

 

4. Aide morale et administrative dans toutes démarches nécessaires de la vie en société.

 

ARTICLE 3

 

Le siège social est provisoirement fixé : 

 

ASIDCOM

s/c M. Di SPIGNO

Résidence La Batarelle Basse BT A1 chemin de Party

13 013 MARSEILLE

 

Email : ASIDCOM@WANADOO.FR

 

 

Il pourra être transféré par simple décision du Conseil d'Administration, la ratification par l'Assemblée Générale sera nécessaire.

 

ARTICLE 4 

 

L'Association se compose de personnes physiques ou morales. Elle comprend trois catégories de membre :

a)    membres fondateurs

b)    membres bienfaiteurs

c)    membres actifs ou adhérents

 

Les membres fondateurs sont les personnes qui ont créé l’association et les personnes qu’elles désigneront, à la majorité, pour les compléter ou les remplacer, le cas échéant.

 

Les membres bienfaiteurs sont les personnes dont le soutien financier particulièrement important aura été constaté par le conseil d’administration.

 

Les membres actifs sont les autres personnes qui auront contribué financièrement à la réalisation de l’objet social.

 

 

ARTICLE 5 - ADMISSION

 

Pour faire partie de l'Association, il faut être agréé par le Bureau à l’unanimité qui statue, lors de chacune de ses réunions, sur les demandes d'admission présentées.

 

 

ARTICLE 6

 

La qualité de membre se perd par :

 

a)    la démission

b)    le décès

c)    la radiation prononcée par le Conseil d'Administration pour non-paiement de la cotisation ou pour motif grave, l'intéressé ayant été invité, par lettre recommandée, à se présenter devant le Bureau pour fournir des explications.

 

ARTICLE 7

 

La durée de l'association est illimitée.

 

ARTICLE 8

 

Les ressources de l'Association comprennent :

 

a)    le montant des droits d'entrée et des cotisations

b)    les subventions des Etats, des Régions, des Départements et des Communes

c)    les dons, notamment les dons des établissements d'utilité publique

d)    les cotisations exceptionnelles, votées par le Conseil d'Administration.

 

ARTICLE 9

 

L'Association est dirigée par un Conseil de membres élus pour une trois ans par l'Assemblée Générale.

Les membres sont rééligibles.

 

Le conseil est composé au minimum de neuf personnes, et au maximum de treize administrateurs élus par l’assemblé générale, dont le tiers des sièges est postérieurement à l’assemblée constitutive, obligatoirement réservé aux membres actifs et bienfaiteurs, le reste des sièges étant obligatoirement attribués aux membre fondateurs.

 

Le Conseil d'Administration choisit parmi ses membres, au scrutin secret, un bureau composé de :

 

a)    un Président

b)   un Trésorier

c)    un Secrétaire

Le Conseil étant renouvelé tout les trois ans, les membres sortants sont désignés par le sort.

 

En cas de vacance, le Conseil pourvoit provisoirement au remplacement des membres. Il est procédé à leur remplacement définitif par la plus prochaine Assemblée Générale. Les pouvoirs des membres ainsi élus prennent fin à l'époque où devrait normalement expirer le mandat des membres remplacés.

 

ARTICLE 10

 

Le Conseil d'Administration se réunit tous les trois mois, sur convocation du Président ou sur la demande du quart de ses membres.

 

Les décisions ordinaires sont prises à la majorité des voix.

En cas de partage, la voix du Président est prépondérante.

 

Les décisions importantes sont prises à la majorité des deux tiers (2/3).

 

Tout membre du Conseil qui, sans excuse, n'aura pas assisté à trois réunions consécutives pourra être considéré comme démissionnaire.

La feuille de présence dite d’émargement suffit comme preuve tangible.

 

Nul ne peut faire partie du Conseil s'il n'est pas majeur.

 

ARTICLE 11

 

L'Assemblée Générale Ordinaire comprend tous les membres de l'Association, à quelque titre qu'ils y soient affiliés.

Elle se réunit une fois par an.

 

Quinze jours au moins avant la date fixée, les membres de l'Association sont convoqués par les soins du Secrétaire.

L'ordre du jour est indiqué sur les convocations.

 

Le Président, assisté des membres du Conseil, préside l'assemblée et expose la situation morale de l'Association.

 

Le Trésorier rend compte de sa gestion et soumet le bilan à l'approbation de l'Assemblée.

 

Il est procédé, après épuisement de l'ordre du jour, au remplacement, au scrutin secret, des membres du Conseil sortants.

 

Ne devront être traitées, lors de l'Assemblée Générale, que les questions soumises à l'ordre du jour.

 

Le quorum est atteint quand cinquante pour cent (50 %) des membres sont présents.

 

Représentation : nul ne peut détenir plus d’un pouvoir remis sous forme de mandat écrit  par un membre  excuser.

 

ARTICLE 12

 

Si besoin est, ou sur la demande de la moitié plus un des membres inscrits, le Président doit convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire, suivant les formalités prévues par l’article 11.

 

ARTICLE 13

 

Un règlement intérieur doit être établi par le Conseil d'Administration, qui le fait alors approuver par l'Assemblée Générale.

 

Ce règlement est destiné à fixer les divers points non prévus par les statuts, notamment ceux qui ont trait à l'administration interne de l'Association.

 

ARTICLE 14

 

En cas de dissolution prononcée par les deux tiers (2/3) au moins des membres présents à l'Assemblée Générale, un ou plusieurs liquidateurs sont nommés par celle-ci, et l'actif, s'il y a lieu, est dévolu conformément à l’article 9 de la Loi du 1er Juillet 1901 et au Décret du 16 Août 1901.

 

 

 


 

 

 

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